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Trop facile, la grâce ?

10.06.2004 Thème : Foi: que croire et comment ? Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege
quiconque perdra sa vie à cause
de moi et de l'Évangile, la sauvera." Marc 8 v. 34-35.

Je pense que cette vérité plairaient moins aux gens "du monde".

Pourquoi intéprête t'ont toujours la Bible à la manière dont elle nous plaît
en prenant uniquement les promesses de Dieu ??? Avant ses promesses, Dieu met
toujours une condition. Mais on préfère prendre que la promesse.

Tellement de gens aiment Dieu uniquement pour ce qu'Il leur apporte. Et tellement
peu de gens connaissent Dieu intimement.

On aime Dieu tant que Ses plans sont en accord avec les notres. Mais quand Ses
plans ne nous plaisent plus, on fait à notre manière ?

Ne croyez-vous pas que Dieu est triste de celà ? Qu'Il a le coeur brisé de voir
les gens qu'Il chérit tant si loin de son coeur.

Pourquoi tant de gens si loin des plans de Dieu ?

Que pouvons-nous faire ?

N'avons-nous pas un devoir en tant que chrétien de dénoncer les mensonges ?
De dévoiler la vérité ?

Pourquoi tant de fois n'osons-nous pas la dire juste parce que ça dérangeraient
les gens et qu'il y aurait moins de personnes dans nos églises ???

Tellement de pourquoi sans réponse ...
Je suis à la fois d'accord et en désaccord avec vous !
Commençons par le désaccord. Je ne crois pas que les Eglises soient pleines
de gens qui sont tout heureux de s'entendre pardonner et qui peuvent pécher
de plus belle! Je pense plutôt que si certains raisonnent comme vous le supposez,
à savoir que, puisque Dieu pardonne à tous et en tous temps, on peut pécher allègrement,
ils sont plutôt hors des Eglises. Ils n'en ont franchement pas ou plus besoin.
Je suis ensuite pleinement d'accord avec vous que la grâce ne doit pas mener
à se dire que l'on peut faire n'importe quoi parce que de toute manière on est
pardonné. Notez que le problème n'est pas nouveau. L'apôtre Paul l'avait déjà
rencontré et il en parle aux Romains. En 3,8, il pose cette question: Pourquoi
ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en résulte du bien, comme certains calomniateurs
nous le font dire?Ÿ En d'autres termes, pourquoi ne donnerions-nous pas, par
notre péché, la possibilité à Dieu de nous pardonner? Il reprend le problème en
6,1 dans les termes suivants: Nous faut-il demeurer dans le péché afin que
la grâce abonde?Ÿ. Ici il répond que ce ne saurait être le cas, car, baptisé,
le croyant est mort au péché (Rm 6,2-14). Et il remet la compresse tant le problème
est grave en Rm 6,15ss.: Allons-nous pécher parce que nous ne sommes plus sous
la loi, mais sous la grâce?Ÿ. Et Paul de répondre que, si nous sommes esclaves
du péché, nous ne pouvons simultanément l'être de l'obéissance, donc de la justice
(en d'autres termes de Dieu).
On peut aussi dire que, dès que l'on est conscient d'avoir une fois pour toutes
été gracié en Jésus-Christ, on ne peut plus impunément choisir de laisser le
péché dominer notre vie. On est appelé à vivre de cette grâce: grâce à DieuŸ.
Sinon la grâce et le pardon ne seraient que réalités superficielles, objet d'une
connaissance et non d'une libération existentielle.
Cela ne doit pourtant pas nous mener à rendre l'accès à la grâce conditionnel.
Et là je ne puis être d'accord avec vous. Il n'est pas vrai qu'avant ses promesses
Dieu mette toujours une condition! Ce ne serait du reste plus une promesse,
car une chose promise ne se mérite pas. Le fils prodige n'a pas de conditions à
remplir pour pouvoir être accueilli par son père. La brebis perdue et retrouvée
n'a rempli aucune condition préalable pour valoir la peine d'être recherchée
etc. Relisez à ce propos toutes les épîtres de Paul. Il n'y est jamais question
de salut conditionnel. Mais vous avez raison de dire qu'il est faux de penser
que la réception de la promesse n'engage à rien.
Quant à votre dernière question : Qu'avons-nous à faire en tant que chrétiens
face à l'impiété ambiante?Ÿ, je crois qu'il ne faut surtout pas condamner. Qui
sommes-nous pour le faire ? Qui sommes-nous pour juger. Nous devons renvoyer
à la parole de Dieu face à laquelle nos interlocuteurs se jugeront eux-mêmes. Nous
devons annoncer la grâce et la vie nouvelle dans la totale dépendance de Dieu
à laquelle elle engage. C'est vrai que cette grâce engageante est dérangeante!
Et tant pis s'il y a moins de monde dans les Eglises. Je crois plutôt à l'inverse:
si nous prêchons la grâce pure, donc ce qui est au coeur du christianisme, nous
devrions voir sinon les Eglises se remplir, du moins augmenter un peu leur auditoire.
C'est par infidélité à cette bonne nouvelle de la grâce seule de Dieu que le monde
s'enferre dans l'indifférence... J'espère avoir répondu ainsi à l'un ou l'autre
de vos pourquoiŸ.



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