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Lecture non fondamentaliste = lecture intellectuelle ?

20.02.2004 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege
Je ne crois pas qu'il faille être formé comme théologien ou être un intellectuel
de haut vol pour se lancer dans une lecture critique de la Bible. Je connais
des personnes n'ayant qu'une formation "primaire" qui s'y sont parfaitement
mises. Ce ne me semble pas être une question d'entraînement à l'abstraction ou d'habitude
de travailler avec une culture historique très étendue. Ce me semble surtout
être une question d'effort, de temps mis à part pour la réflexion, de renoncement
à la nonchalance.

On peut se former à la lecture critique de la Bible dans de nombreux groupes
d'étude biblique. Par ailleurs les petits ouvrages publiés par les Editions
du Moulin apportent des réflexions historiques et critiques parfaitement accessibles
au plus grand nombre. Ils permettent une formation individuelle et offrent en général
des références bibliographiques à d'autres ouvrages "grand public" publiés par
d'autres maisons d'édition. Le seul guide de lecture quotidienne que je connaisse
et qui fasse parfois référence à une lecture historique et critique de la Bible
est "Pain de ce Jour", publié par des pasteurs et diacres de langue française
de Suisse et que l'on se procure au Secrétariat de l'EERV, case postale, 1000
Lausanne 9 (021 323 71 35).

De plus, si on accepte de se départir de l'idée fondamentaliste que tout ce
que dit la Bible s'est bien passée comme c'est écrit et si on renonce à plaquer
sur le texte biblique des schémas d'interprétation préétablis, on peut s'ouvrir
à une lecture que je qualifie de spirituelle ou d'existentielle des Ecritures
(rejoignant des choses que propose L.Basset). Cette lecture consiste à se demander
en quoi tel texte me parle de moi-même, même si je n'arrive pas à le replacer
dans son contexte historique, etc. Il s'agit alors de demander à ce texte ce
qu'il me dit sur ma relation à autrui, à Dieu, au monde qui m'entoure (nature
et culture), à moi-même, de me demander ensuite si des transformations sont
proposées dans ces relations au cours du texte et enfin de me demander, en guise
de synthèse, quelle image de moi-même ce texte me propose. J'ai récemment utilisé
cette méthode avec un groupe d'adultes sur le récit de Genèse 1,1 à 2,4a avec
des résultats non seulement intéressants, mais très renouvelants au dire de
s participants.



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