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Concernant le christianisme comme monothéisme...

14.11.2005 Thème : Jésus Bookmark and Share
Réponse de : Heinz BirchmeierHeinz Birchmeier

On sent que ce que vous dites ce n'est pas seulement de l'argumentation, mais
c'est vécu.
Pourtant, je me demande si le message de l'évangile réclame une telle radicalité ?
Toute doctrine visant à l'orthodoxie est tributaire de son époque et des problèmes
rencontrés à ce moment (on pourrait même dire que l'orthodoxie, c'est l'hérésie
qui a gagné).
Le dogme de la Trinité (même s'il a été instrumentalisé politiquement) a ceci
d'intéressant, c'est qu'il évite de donner de Dieu une image absolue, figée.
Un Dieu-Père n'existe pas tout seul, il a besoin d'un Fils (ou d'une fille!).
Ainsi,il existe hors de lui-même, chaque personne de la Trinité ne peut être
reconnue que grâce à l'autre, c'est un mystère relationnel.
On a tous une relation Fils-Père différente avec des projections inévitables
et des portes d'entrées différentes, mais c'est cela qui permet de faire de
la Bonne Nouvelle un message universel à l'abri de la mondialisation.
En me relisant, je ne suis pas sûre d'avoir été tout à fait claire, aussi j'ajoute,
que travaillant dans un milieu multi-culturel et pluri-religieux, le problème
qui me préoccupe est avant tout la tendance au repli identitaire qui semble
gagner du terrain dans notre société.
Lydie

Chère Lydie
Je vous remercie de vos commentaires si stimulants.
Je pense qu’il est assez juste de penser que l’orthodoxie (de Nicée-Constantinople)
est l’hérésie qui a réussi. Ce que pour moi est hérétique, c’est cette  christologie
par en haut Ÿ qui fait du Christ une entité divine se même substance que le
Père et co-éternel avec lui dès le commencement, qui aurait été envoyé par le Père
mourir comme rançon du péché des hommes.
Arius était plus proche de la foi biblique, en maintenant la subordination de
Jésus au Père. Il trouvait des arguments dans la bible pour soutenir l’absolue
singularité de Dieu, qui refuse d’être comparé ou égalé à qui que ce soit d’autre.
Jésus est devenu Christ par vocation et nous a révélé la vraie nature du Père,
(À vrai dire le qualificatif que je trouve le meilleur pour désigner Dieu est,
à la suite de George Haldas, celui de  la Source Ÿ).
Plutôt que l’idolâtrie, ce que je conteste est cette  Jésulâtrie Ÿ si manifeste
chez les chrétiens évangéliques, mais sous-jacente un peu partout. Jusqu’ici,
je trouve qu’il y a une inflation de la christologie au détriment et la théologie
et surtout de la pneumatologie. Car durant toute cette période dite de la chrétienté
on a mis l’accent trop unilatéralement sur le Fils, comme si le Christ devait
être adoré pour lui-même, et on a un peu oublié que désormais, je cite l’apôtre
Paul,  le Seigneur, c’est l’Esprit Ÿ (2Cor. 3 :17 ), Le Fils nous a révélé le vrai
visage du Père, et c’est désormais l’Esprit de Dieu, celui qui animait aussi
Jésus, qui est Source de Vie et qui conduit l’église et les croyants.



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