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Pourquoi personne n'est jamais là pour vous aider dans ces moments?

28.11.2004 Thème : Foi: que croire et comment ? Bookmark and Share
Réponse de : Daniel GuexDaniel Guex
A vous lire, il semble qu'il y ait derrière votre question une expérience mal
vécue, voire douloureuse, dont vous rendez responsable ce que vous appelez le
"dogme de la prédestination".
Difficile de se prononcer sur votre vécu, mais peut-être ces quelques précisions
sur la prédestination vous aideront-elles à voir plus clair:
- Tout enseignement en lien avec la foi et la vie de l'Eglise est destiné à
nous aider, et non à nous faire chuter par des affirmations massives.
- L'idée de prédestination n'est pas un dogme à agiter comme un drapeau qui
serait porteur d'une identité. C'est un enseignement interne à l'Eglise, donné
à ces croyants.
- C'est donc un enseignement qui doit m'aider. Or que me dit-il? Il me dit ceci:
"Si tu es croyant, et que la foi en Christ est devenue tienne, ne va pas penser
que c'est grâce à ta réflexion profonde, à ta grande sagesse ou à tes efforts.
Non, c'est un cadeau que Dieu te fait. .... et si tu ne parviens pas à croire,
ne te culpabilise pas, Dieu peut encore te faire ce cadeau-là. En définitive,
tout dépend de lui."
... Bien sûr, je sais bien .... si nous tirons de cet enseignement interne des
conclusions générales que nous assénons à la face du monde, cela impliquera
des questions insurmontables, auxquelles nous n'aurons jamais de réponse.
- Paradoxe: si j'accueille l'enseignement sur la prédestination dans la foi,
la prière, et à l'écoute de l'Esprit, je suis aidé.
Si je le reçois hors de la foi, disons dans la sagesse qui vient du monde, ça
me fait bondir, et fait surgir des questions comme "Dieu serait-il injuste?"
ou encore "A quoi ça sert de chercher, si Dieu a tout décidé?". Ça conduit alors
à la démobilisation, au fatalisme, et peut-être, comme vous le dites, à l'hémorragie des Eglises
réformées.
Conclusion: oui, je crois à la prédestination ... pour moi,
... mais je n'en ferai jamais une raison de ne rien faire pour mon frère qui
souffre. Et si je souffre moi-même, j'appellerai au secours s'il le faut.




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