Dans la vie, n'y a-t-il qu'une solution: mordre le premier ?

ancs. Mais pour M.
Arafat, c'est excusable, ce n'est qu'un détail !

Que dois-je dire à mes enfants quand ils me font remarquer cette petite contradiction,
quand ils me disent que finalement la société n'a rien à faire des petits que
pour assouvire sa colère et que la morale n'existe que pour les imbéciles, que
pour survivre dans cette société il faut apprendre à mordre et que sinon, malgré toutes
nos belles constitutions, nos grands principes et les beaux discours de nos
chers politiciens l'individu n'a aucune valeur autre qu'économique, etc. ?

Dois-je leur dire "battez-vous, soyez les plus forts, tapez les premier" ou
puis-je être crédible avec un autre discours ?

Que dois-je leur dire pour leur donner espoir en la vie?

Merci de votre aide.
Cher Arthur, je ne me prononcerai pas sur vos remarques à propos de M. Arafat
car cela dépasse largement mes compétences.

Par contre, j'aime beaucoup votre question "que dois-je dire à mes enfants pour
leur donner espoir en la vie?"
C'est vrai que si l'on considère notre monde du seul point de vue humain, il
y a parfois de quoi à la fois désespérer et à la fois avoir envie d'utiliser
la violence pour se donner le sentiment d'exister.

Je crois que l'Evangile nous invite page après page à la confiance. Non pas
une confiance naïve et béate, mais à une confiance MALGRE le mal, malgré la
violence: Dieu est bien présent dans ce monde, et il ne le laissera pas tomber.
C'est vrai que la violence et les forces de mort peuvent se déchaîner, mais moi je
veux croire -c'est pas facile, mais c'est le Christ qui m'y invite- qu'elles
n'auront pas le dernier mot.

C'est une question d'horizon: la vie s'arrête-t-elle à ce que j'en vois, à ses
contradictions, à ses atrocités, à ses injustices ? ou est-ce que je choisis
de croire que Dieu a un horizon plus large pour nous ?

C'est cette confiance "malgré tout" en laquelle j'essaie de croire et que je
voudrais transmettre à mes enfants.