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Votre questionQue signifient les versets de Mt 24,28 et Lc 17,37 ?
Je ne comprends pas bien le sens de Mt 24:28: "Où que soit le cadavre, là se rassembleront les vautours". D'autant plus que, dans Lc 17:37, le contexte d'inscription d'une phrase similaire n'est pas du tout le même: "où sera le corps, là se rassembleront les vautours". Dans Mt, cette phrase vient en réponse à la question de savoir où sera le Christ. Dans Lc, c'est plutôt en réponse à al question de savoir où aura lieu le jugement dernier... Pouvez-vous me donner quelques éléments pour me sortir de ma perplexité?
Réponse de : 
Georgette Gribi
Georgette Gribi
Je comprends votre perplexité, car ces versets sont en effet assez énigmatiques !
Dans les textes de Luc et de Matthieu, cette citation apparaît dans le même
contexte, à savoir : un discours sur la fin des temps - plus précisément sur
les signes qui permettent de reconnaître la fin des temps. C'est vrai que l'utilisation
de Mt n'est pas tout à fait la même que celle de Lc, comme vous le dites. Mais
la préoccupation des deux textes est la même : où, quand et comment reconnaître
la venue du Christ à la fin des temps ?
Or, dans Mt comme dans Lc, Jésus insiste sur le fait que le Christ n'apparaîtra
ni au moment, ni dans le lieu, où on l'aurait attendu : Mt 24,23-26 insiste
sur le fait qu'il faut se méfier des faux Christ, et aiguiser son regard pour
reconnaître la vraie venue du Christ... de là cette phrase étrange : comme le
fait de voir des vautours qui s'assemblent est un signe de la présence d'un
cadavre, à nous d'aiguiser notre regard pour déterminer les signes de la venue
du Christ. Quant à Luc, il insiste sur la surprise que provoquera la venue du
Christ, à un moment et à un endroit que l'on attendait pas. Les disciples croient
pouvoir demander à Jésus le lieu de sa venue, mais celui-ci répond par notre
petite phrase bizarre... comme pour dire : c'est à vous de répondre, de repérer
les signes qui vous permettront de répondre - comme vous savez bien reconnaître
un cadavre grâce aux vautours qui s'assemblent autour.
Je rebondis sur votre question pour insister sur cette idée de surprise, d'impossibilité
de savoir quand et où le Christ se révèle. Souvent, on lit ces textes comme
des annonces d'une fin des temps qui est à venir, de manière chronologique,
dans notre temps humain. On entend alors des gens qui prétendent avoir vu des signes,
et qui prédisent la fin des temps pour bientôt... Ce genre de discours ne tient,
à mon avis, pas compte des textes de Mt 24 et Lc 17. Les personnes qui les prononcent
sont ceux qui, en Lc 17,23, disent : il est ici, il est là... donc des gens à
ne pas suivre ! (la suite du verset étant très claire : n'y allez pas, n'y courez
pas !) Ces textes nous remettent à notre place, nous humains, en nous montrant
que la révélation du Christ est au-delà de ce que nous pouvons comprendre, prédire,
savoir. Cette révélation se situe hors du temps, hors de nos plans, elle survient
par surprise, au moment où nous ne nous y attendons le moins... à nous d'aiguiser
notre regard.
Dans les textes de Luc et de Matthieu, cette citation apparaît dans le même
contexte, à savoir : un discours sur la fin des temps - plus précisément sur
les signes qui permettent de reconnaître la fin des temps. C'est vrai que l'utilisation
de Mt n'est pas tout à fait la même que celle de Lc, comme vous le dites. Mais
la préoccupation des deux textes est la même : où, quand et comment reconnaître
la venue du Christ à la fin des temps ?
Or, dans Mt comme dans Lc, Jésus insiste sur le fait que le Christ n'apparaîtra
ni au moment, ni dans le lieu, où on l'aurait attendu : Mt 24,23-26 insiste
sur le fait qu'il faut se méfier des faux Christ, et aiguiser son regard pour
reconnaître la vraie venue du Christ... de là cette phrase étrange : comme le
fait de voir des vautours qui s'assemblent est un signe de la présence d'un
cadavre, à nous d'aiguiser notre regard pour déterminer les signes de la venue
du Christ. Quant à Luc, il insiste sur la surprise que provoquera la venue du
Christ, à un moment et à un endroit que l'on attendait pas. Les disciples croient
pouvoir demander à Jésus le lieu de sa venue, mais celui-ci répond par notre
petite phrase bizarre... comme pour dire : c'est à vous de répondre, de repérer
les signes qui vous permettront de répondre - comme vous savez bien reconnaître
un cadavre grâce aux vautours qui s'assemblent autour.
Je rebondis sur votre question pour insister sur cette idée de surprise, d'impossibilité
de savoir quand et où le Christ se révèle. Souvent, on lit ces textes comme
des annonces d'une fin des temps qui est à venir, de manière chronologique,
dans notre temps humain. On entend alors des gens qui prétendent avoir vu des signes,
et qui prédisent la fin des temps pour bientôt... Ce genre de discours ne tient,
à mon avis, pas compte des textes de Mt 24 et Lc 17. Les personnes qui les prononcent
sont ceux qui, en Lc 17,23, disent : il est ici, il est là... donc des gens à
ne pas suivre ! (la suite du verset étant très claire : n'y allez pas, n'y courez
pas !) Ces textes nous remettent à notre place, nous humains, en nous montrant
que la révélation du Christ est au-delà de ce que nous pouvons comprendre, prédire,
savoir. Cette révélation se situe hors du temps, hors de nos plans, elle survient
par surprise, au moment où nous ne nous y attendons le moins... à nous d'aiguiser
notre regard.