Les mises en garde bibliques sont-elles encore valables ?

En lisant Lévitique 18.22 je ne sais plus quoi penser.Cette mise en garde était-
elle que pour ceux qui vivaient av.J-C ou est-elle encore valable aujourd'hui.
Amicalement
Il est clair que ce texte s'adresse d'abord au peuple d'Israël et qu'il s'agit
de la loi du peuple d'Israël il y a plus de deux mille cinq cents ans. C'est
un fait irrémédiable. Et quand on réfléchit à la validité de ces textes pour
nous, il ne faut jamais oublier ce postulat de base : ils ont été écrits pour d'autres
que nous.
On a beaucoup souligné (notamment sur ce site) à quel point même les plus fondamentalistes
n'appliquent pas la totalité de la loi (shabbat, interdiction de manger du
lièvre, lapidation nécessaire de la femme adultère, etc... :-) et autres joyeusetés).
Ces mises en gardes sont-elles encore valables aujourd'hui ? Oui, pour qui veut
leur donner du poids. C'est le poids que nous donnons à chacune de ces lois
qui en fait la validité, la "légalité". Car cette loi ne s'impose plus à nous
comme aux israélites d'il y a 2500 ans. Elle n'est plus notre code civil alors
qu'elle était le leur. Et spirituellement, elle a enfin reçu un éclairage particulier
par celui qu'on appelait la Lumière du monde, le Christ Jésus.
Il n'a pas invalidé la loi, mais il l'a accomplie, il l'a remplie d'autre chose.
Elle était donc pour lui toujours valide, mais en revanche, elle n'était plus
le centre de toute la spiritualité. C'est ce décentrement de la loi que nous
avons du mal à comprendre. Dès lors, on peut dire que, avant le Christ, l'obéissance
à la loi était une condition à une vie en pleine communion avec Dieu. Mais après
le Christ, l'obéissance à la loi n'est plus le centre de notre communion avec
Dieu, elle devient un jalon qui borne notre cheminement quand nous ne savons plus
trop que faire, concrètement, dans les situations qui se présentent à nous.
Quant à Lévitique 18:22, au minimum, nous pouvons méditer sur le fait qu'il
nous rappelle une tautologie vitale : coucher avec un homme n'est pas la même
chose que coucher avec une femme. Monsieur de Lapalisse l'aurait volontiers
dit. L'enjeu, c'est de savoir ensuite ce qu'on fait de cette vérité. Le travail
éthique commence donc, comme je le disais, pour nous chrétiens, à la suite de
la loi, après la loi, avec cette question : "Voici les faits, voici la loi,
et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?".