Est-ce la foi ou la grâce qui sauve?

Je comprends que votre question précédente concernait en fait le rôle respectif
de la foi et de la grâce dans le salut Ÿ. Permettez-moi de prendre la question
par l’autre bout, à savoir ce qu’un appelle le salut Ÿ. C’est là à mon avis
que gît le grand malentendu. Si on entend par être sauvé Ÿ l’entrée dans ce
qu’on appelle la vie éternelle Ÿ après la mort terrestre (ce que je définirais
plutôt comme entrée dans une nouvelle dimension d’être Ÿ), je pense que cela
ne dépend pas de la foi, mais de la seule grâce de Dieu, dont le privilège est
d’accueillir tout être s’il le veut (je pense personnellement qu’il le veut).
Aucun acte de born again Ÿ n’a le droit de la revendiquer.
Mais la notion de salut la plus importante est celle qui nous concerne ici et
maintenant, à savoir être sauvé du non sens. C’est de recevoir un sens à ma
vie, un sens qui s’inscrit dans le projet de Dieu pour ses créatures et pour
cette terre. Là, c’est évidemment la foi qui sauve Ÿ, car je trouve le sens
de ma vie dans la confiance (= foi) que je fais aux promesses de l’évangile
et au Saint Esprit et dans la réponse à son appel.
Le grand malentendu que j’évoquais au début de cette réponse, c’est que dans
nos églises et dans l’opinion publique on s’entête à parler du salut dans le
premier sens, et néglige celui qui nous est offert tous les jours et que nous
pouvons accueillir toujours à nouveau dans la foi, comme une résurrection permanente.
Cordialement.