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Votre questionDieu s'est-il incarné dans un bébé?
BonjourEn cette période de fête, je m'interroge sur le sens de Noël. Il m'est impossible de croire que Dieu se soit incarné dans un bébé, un nourrisson. Tout le monde sait qu'un nouveau-né ne voit pas, qu'il est entièrement tourné vers ses besoins à satisfaire. Dieu aussi impuissant ? c'est une insulte à la majesté de celui qui est au dessus de toute chose humaine. N'est-ce pas une récupération, comme la vierge d'ailleurs, par l'église qui en fait sa propriété, sa chose. Pour moi Jésus n'est qu'un homme inspiré de son époque. Dire qu'il est Dieu, qu'il est présent dans le pain, c'est juste s'approprier la "vérité" en la faisant dépendre d'une communauté qui se donne des pouvoirs. Je suppose que comme chrétiens vous ne serez pas d'accord ?
Réponse de : 
Heinz Birchmeier
Heinz Birchmeier
Cher Laurent
Bien qu’à l’évidence, comme vous le supposez, bien des chrétiens ne seront pas
d’accord avec votre analyse,pour ma part, je suis personnellement en grande
partie d‘accord avec vous. Si la fête chrétienne de Noël est devenue la célébration
par excellence, de l’incarnation de Dieu en Christ, en fait la fête chrétienne par excellence
tout court, cela n’a pas toujours été le cas. Ce n’est qu’au 4ème siècle, quand
l’empire romain a adopté le christianisme, qu’on a voulu faire pièce à une fête
païenne, celle du Soleil Invaincu Ÿ (au solstice d’hiver) qu’on a mis à sa place
une célébration de la Nativité.,
Je pense comme vous que La naissance de Jésus a passé aussi inaperçue que celle
des autres enfants, qu’il a grandi comme les autres enfants, que sa maman a
été comme toutes les autres mamans, et que sa véritable incarnation a été son
baptême en tant qu’adulte, quand l’esprit de Dieu est descendu sur lui et l’a
éveillé à sa vocation. Dès ce moment toute la réalité de ce que Dieu est pour
nous s’est retrouvée dans sa personne et il a pu commencer à être le vrai porte
parole de Dieu.
Par contre, c’est vraiment dépouillé de toute majesté Ÿ qu’il a commencé
son ministère, en refusant le pouvoir qu’on lui offrait. C’est pourquoi l’image
de l’enfant dans une humble crèche correspondait parfaitement à ce ministère
d’anti-pouvoir et d’anti-domination qu’il a accepté plus tard. Je dirais aussi qu’il
a été davantage qu’un simple homme inspiré de son époque Ÿ, cela les prophètes
d’Israël l’étaient aussi. Sans faire de Jésus un Dieu, on doit quand même dire
qu’il nous a révélé l’image du Père d’une manière unique et sans pareille, car
c’est tout l’Esprit de Dieu qui était présent en lui, cet Esprit qu’il avait
promis ses amis qu’il leur serait envoyé. C’est pourquoi, quand nous partageons
le pain et le vin en mémoire de lui Ÿ, ce même Esprit peut se communiquer à
nous. Il n’est pas dans les espèces, il est dans le geste de les donner et de
les recevoir.
Bien qu’à l’évidence, comme vous le supposez, bien des chrétiens ne seront pas
d’accord avec votre analyse,pour ma part, je suis personnellement en grande
partie d‘accord avec vous. Si la fête chrétienne de Noël est devenue la célébration
par excellence, de l’incarnation de Dieu en Christ, en fait la fête chrétienne par excellence
tout court, cela n’a pas toujours été le cas. Ce n’est qu’au 4ème siècle, quand
l’empire romain a adopté le christianisme, qu’on a voulu faire pièce à une fête
païenne, celle du Soleil Invaincu Ÿ (au solstice d’hiver) qu’on a mis à sa place
une célébration de la Nativité.,
Je pense comme vous que La naissance de Jésus a passé aussi inaperçue que celle
des autres enfants, qu’il a grandi comme les autres enfants, que sa maman a
été comme toutes les autres mamans, et que sa véritable incarnation a été son
baptême en tant qu’adulte, quand l’esprit de Dieu est descendu sur lui et l’a
éveillé à sa vocation. Dès ce moment toute la réalité de ce que Dieu est pour
nous s’est retrouvée dans sa personne et il a pu commencer à être le vrai porte
parole de Dieu.
Par contre, c’est vraiment dépouillé de toute majesté Ÿ qu’il a commencé
son ministère, en refusant le pouvoir qu’on lui offrait. C’est pourquoi l’image
de l’enfant dans une humble crèche correspondait parfaitement à ce ministère
d’anti-pouvoir et d’anti-domination qu’il a accepté plus tard. Je dirais aussi qu’il
a été davantage qu’un simple homme inspiré de son époque Ÿ, cela les prophètes
d’Israël l’étaient aussi. Sans faire de Jésus un Dieu, on doit quand même dire
qu’il nous a révélé l’image du Père d’une manière unique et sans pareille, car
c’est tout l’Esprit de Dieu qui était présent en lui, cet Esprit qu’il avait
promis ses amis qu’il leur serait envoyé. C’est pourquoi, quand nous partageons
le pain et le vin en mémoire de lui Ÿ, ce même Esprit peut se communiquer à
nous. Il n’est pas dans les espèces, il est dans le geste de les donner et de
les recevoir.