La modernité est-elle une dérive?

voici une longue reponse et ma question reposée.Voulant être bref,j’ai été non
explicite Voyons d’abord le contexte ,il s’agit d’une discussion entre catholiques
sur les acquits ou non de jean Paul 2…avec controverses mais une interrogation
sur l’ engouement des jeunes pour un pape  capable de dire non a la modernité
Ÿet la question que je posais à mes interlocuteurs sur ce qu’étaient pour eux
les dérives de la modernité…la réponse que j’ai retenu est une difficulté due
à la plus grande autonomie des personnes (capables ou non de s’assumer)qui entraîne
qu elles soient donc moins tournées vers les autres alors que pour d’autres
ils pensaient à une dérive des m¶urs ou de l’éthique (position personnelle ou
difficulté par exemple pour les musulmans de vivre dans une société laïque rompant
avec les règles pratiques de la communauté

 .( texte de Marcel Le Mouillour). Ÿ Ÿ
 N'étant plus une religion majoritaire ni officielle,  le christianisme rompt
avec la routine et le cléricalisme installé Ÿ (Jean-Claude Guillebaud) et peut
renouer avec celui des premiers temps de l'Eglise quand celle-ci était une force
de protestation, dénonçant les barbaries et les injustices. C'est sans doute ce qui a valu
à Jean-Paul II la faveur des jeunes ; s'ils ne le suivaient pas dans son discours
moral, ils admiraient en lui un homme capable de dire non aux dérives de la
modernité, une force de refus et de subversion.
Qu’est ce qui caractérise le modernisme ?pour moi
:1 la société de consommation qui entraîne une non satisfaction permanente
et en même temps des exclus de plus en plus nombreux
2 une vie de couples qui n’est plus encadrée par les règles religieuses ou
de la communauté
3 et en même temps des droits de l’homme de plus en plus précis et étendus mais
que la société a du mal à faire respecter;avant c’était la communauté ,les pasteurs
qui édictaient les droits et les devoirs.
4 qu’ est ce que le christianisme a à dire à cela par la voix des pasteurs
?
jcv
Cher jcv
La modernité est un mode de civilisation qui s’oppose au mode de la tradition,
c'est-à-dire aux autres cultures antérieures et traditionnelles. Elle n’est
repérable en Europe que dés le 16ème siècle avec la réforme protestante. Dans
ce sens là elle a été positive, puisque elle s’est distancée d’une église liée
au pouvoir politique- Par contre coup elle a aussi provoqué une réforme de l’église
catholique (Concile de Trente).
Elle désigne aussi un mouvement intellectuel qui a marqué l’église catholique
à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, il s’agissait de rattraper le
retard de la  science ecclésiastique Ÿ par rapport à la culture laïque et aux
découvertes scientifiques. (Siècle des Lumières)
Donc la modernité dans ce sens là n’est pas forcément une dérive, puisqu’elle
a fait retrouver aux églises, libérées face au pouvoirs, protestantes comme
catholique, une force de refus et de protestation..
Vous mentionnez quatre effets du modernisme. Le modernisme, lui, est une caricature
de la modernité. Face à la société de consommation, les églises sont sur le
front du refus, puisqu’elles offrent un autre sens à la vie que la consommation,
et qu’elles militent pour la préservation de la création-
Quant à la vie de couple, elle n’est en effet majoritairement plus encadrée
par les règles religieuses ou la communauté. Là, les églises, minoritaires au
sein de la société font ce qu’elles peuvent.
Pour les droits de l’homme, de nombreux exemples montrent que les églises interviennent
auprès des pouvoirs pour les défendre, ainsi que contre l’injustice économique
dans le monde.
Je pense que les églises ne doivent pas se replier sur elles-mêmes et se contenter
de cultiver leur foi, mais assumer résolument leur responsabilité envers la
société et donner de la voix, même su malheureusement cette voix est de moins
en moins entendue.
J'espère avoir répondu à votre question.