Passer de "croire en Dieu" à "faire le grand saut" : mais comment ?
qu'est ce ce que ce grand saut ? Qu'est ce que c'est que mettre Dieu au centre
de sa vie ? Qu'est ce que c'est que servir Dieu et Jésus ? Comment cela se manifeste
t-il dans la vie de tous les jours ?
Dernière chose : pourquoi ce grand saut me fait si peur ? Croire en Dieu c'est
confortable et pas très dangereux mais mettre Dieu au centre de sa vie...
Merci d'avance !
Bonjour à vous ! Merci de vos remarques, et de votre question vitale, qui m'impressionne...
J'esquisse une piste à partir de paroles importantes que vous dites, qui me
semblent à la racine de votre question.
Croire en Dieu ne vous suffit plus, il y a autre chose, de plus décisif, de
plus marquant pour votre vie, que vous cherchez... Ce croire qui ne suffit pas,
qui reste en bordure, qu'est-ce ? Croire que Dieu existe - mais cela n'affecte
pas ma vie, les choix que je fais, ma façon de faire face aux difficultés... Où
est donc ce point de contact, qu'est-ce qui fait que tout-à-coup (ou peu à peu
!) croire que Dieu existe va influencer ma perception de ma vie, de mon quotidien,
et ma façon d'y naviguer ? Peut-être qu'il y a là deux choses que vous pouvez creuser.
D'un côté, ce quotidien (de plus en plus pénible, selon votre constat) : qu'est-ce
qui vous pèse, vous affecte, qu'est-ce qui fait que vous avez besoin de soutien,
d'éclairage, de force pour y faire face, pour tenir le coup...? Il serait peut-être
aidant que vous puissiez, pour vous-même, nommer ce qui vous pèse... De l'autre
côté, il me semble que vous attendez quelque chose du "grand saut" - ou de Dieu
plus proche... Qu'attendez-vous, qu'espérez-vous, de quoi avez-vous besoin ? Même
si cela vous paraît impossible à obtenir, ne vous censurez pas, dites-le à vous-même...
C'est un début, un premier pas, que de se dire ce qui ne va pas et aussi ce
qu'on espère (se le dire - et le dire à Dieu ?).
Comme vous le dites, croire en Dieu c'est confortable et pas très dangereux
- mais vous sentez aussi que c'est aseptisé et inopérant... Passer à l'opérant,
cela fait peur. Il y a de quoi : ça veut dire à la fois qu'on prend le risque
que des choses changent (même si on le souhaite !), et on prend le risque de choisir.
Choisir fait partie d'une vie à laquelle on a décidé de participer, avec le
petit moyen qu'on a reçu. Dire non, dire oui, faire ou attendre, mais en sachant
pourquoi... Dieu présent dans ma vie, c'est le chercher pour référence, c'est
un choix. Comment cela se manifeste ? Comme dans une marche, à la fois par le
ravitaillement et l'orientation dont on a besoin, qui nous confortent ou nous
font changer de route. On le prévoit mais aussi on le vit étape par étape et
pas d'un seul coup. Je crois que vous allez à la fois chercher, trouver et recevoir
au fur et à mesure du saut...
Je vous souhaite bonne route ! Et n'hésitez pas à nous interpeller encore !