Y a-t-il une contre-indication biblique à l'incinération ?

Lorsque la Bible évoque des funérailles, elle le fait en fonction des habitudes
culturelles dans cette région du monde à l'époque de la rédaction des textes.
Et il semble que l'incinération n'était pas un rite pratiqué. Mais ce n'est
là qu'une première étape de la réponse ; l'essentiel se trouve ailleurs.
Pour la foi chrétienne, l'espérance de la résurrection n'est pas du tout liée
à la manière de vivre les rites funèbres. Elle est fondée sur l'affirmation
que Dieu a relevé d'entre les morts ce Jésus qui avait subi le supplice romain
de la crucifixion : nous sommes donc invités à croire que même la mort n'arrive
pas à mettre fin à l'amour de Dieu. C'est là que s'enracine notre courage de
vivre.
Quant à ce qui se passe au-delà du voile de la mort, il ne nous appartient pas
de le connaître. Nous sommes appelés à faire confiance à Dieu ; la Bible n'en
dit guère plus.
Au chapitre 15 de sa première lettre aux Corinthiens, Paul travaille cette question
de la résurrection. Il écrit notamment ceci : "... ce qui est porté en terre
ressemble à des semailles."
En tant que pasteur, je cite souvent ce passage devant une tombe, que ce soit
à l'occasion d'une inhumation ou - beaucoup plus souvent - au moment où sont
déposées en terre les cendres d'une personne défunte dont le corps a été incinéré.
Cette "remise à Dieu" implique qu'il lui appartient à Lui seul de recréer la
vie, à sa manière et dans son amour.
Il vous appartient à vous de continuer à nourrir et à renouveler votre confiance
en lui, pour chaque jour de votre vie ! Et cette confiance vous permet de parler
avec vos proches de votre mort qui arrivera un jour, mais qui ne devrait pas
vous obséder toujours.