Combien de formes à la parole de Dieu ?
"rehma" ou "rhema" est une transposition dans notre alphabet d'un mot grec utilisé
dans le Nouveau Testament et que l'on traduit en général par "parole", et parfois
- suivant les cas - par "événement".
Je ne vois pas d'autres explications et j'ignore tout d'un groupe ou d'une communauté
qui aurait repris ce terme dans son appellation ou dans sa doctrine. Il me faudrait
d'autres éléments pour poursuivre la recherche.
Quant à la première question, qu'y répondre ?
La tradition biblique nous invite à croire en un Dieu qui se donne à connaître
au travers de "paroles/mots/événements" (en hébreu, la langue de l'Ancien Testament,
un même terme "dabar" recouvre ces réalités diverses).
Dieu reste maître de sa "parole/événement" ; la diversité des témoignages bibliques
montrent que les croyants se découvrent rejoints de multiples manières par cette
"parole"événement" ; parfois de manière brusque, bouleversante, impressionnante
; d'autres fois de manière si discrète qu'elle en est à peine perceptible ; d'autres
fois encore, des croyants crient leur détresse de ne plus être rejoints par
cette "parole/événement".
Quoi qu'il en soit, on n'est jamais dans un registre comptable où l'on pourrait
énumérer les formes de la parole de Dieu ; on n'est dans un registre existentiel
où l'on peut se découvrir rejoints, nourris, bousculés, accompagnés, interpellés
par une parole, une rencontre, un événement au travers desquels on peut en arriver
à croire que Dieu nous met en mouvement.
Les récits de la Bible peuvent nous accompagner dans ce cheminement qui peut
devenir passionnant.
Si j'utilise souvent le verbe "pouvoir", c'est pour suggérer qu'il n'y a là
rien d'automatique : face à Dieu, nous demeurons dans le mystère, dans l'ignorance,
mais appelés à la confiance.