C'est quoi, la porte étroite ? (Re-suite)
Je vous remercie de votre franchise. J'ai essayé de m'expliquer brièvement,
en ajoutant une pointe d'humour à mon propos. Je suis navré que ma petite comparaison
humoristique vous ait choqué. (Elle n'était d'ailleurs pas totalement applicable
à ce passage de l'Évangile.)
Bien entendu, il ne s'agit pas d'être condescendant ! Je crois même que c'est
tout le contraire : je me réfère au célèbre passage du Jugement dernier en Matthieu
25, qui nous donne une illustration saisissante de ce que doit être l'amour
: se montrer secourable aux affamés, aux assoiffés, aux étrangers, aux sans-ressources,
aux malades, aux prisonniers. Mais cela, précisément, qui veut le faire ? Pas
tout le monde, hélas...
L'amour dont nous parle Jésus, c'est bien plus que se trouver entre gens de
bonne compagnie... C'est aller vers plein de personnes que nous préférerions
éviter. Cela demande un effort considérable de notre part, une forte et vive
inspiration, et c'est là que nous pourrions dire : c'est difficile !
J'ajouterais : difficile, ok, mais gratifiant aussi. Je dirais même : salutaire
pour nous. Et puis, je crois que quand on aime les gens pour de vrai, on ne
peut pas succomber à la suffisance ; on apprend peu à peu la modestie et l'humilité
en se montrant solidaire à fond avec ceux qui ont moins de chance que nous.
Et puis, vous portez le souci des autres, c'est tout à votre honneur. Je crois
en effet que ceux qui prennent la voie étroite portent aussi le souci des autres,
qui ne se trouvent pas sur la meilleure voie. Je l'espère en tout cas, parce
que peut-être je me trouve encore sur la voie large, qui sait ?
Bien amicalement.