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Votre questionS'aimer soi-même pour aimer Dieu?
Bonjour à vous, J'ai lu un livre qui présente une forme de trinité assez inédite. Une sorte de triangle parfait dont la base serait l'amour que l'on doit porter à sa propre personne. Dieu m'aime, j'aime Dieu, je m'aime. Ma question est : peut-on aimer son prochain, peut-on aimer Dieu ou croire en l'amour de Dieu si on ne s'aime pas soit même ? L'amour propre est-il le fondement de tout ? Lorsque je lis la bible (ce qui est assez rare, que Dieu me pardonne) j'ai honte de moi. Je ne m'estime pas digne, je me juge imparfait. La bible parle si peu de ce concept que je me demande s'il est fondé ou non. En espérant avoir été clair. Merci de m'éclairer.
Réponse de : 
Cédric JUVET
Cédric JUVET
>J'aime bien votre "trinité": Dieu m'aime, j'aime Dieu, je m'aime.
Il y manque cependant quelque chose d'important, mais qui est lié au reste:
l'amour d'autrui. Je modifierais volontiers votre "trinité" ainsi: je pose le
fondement de l'amour que Dieu nous porte, puis j'affirme: J'aime Dieu, j'aime
mon prochain, je m'aime.
Il me semble que cela peut fonctionner. Ce qui est sûr, c'est qu'il est difficile
d'aimer quelqu'un si on ne s'aime pas soi-même. D'ailleurs la Bible le dit:
"tu aimeras ton prochain COMME TOI-MEME", l'un va avec l'autre. On pourrait
dire aussi: tu aimeras Dieu comme toi-même.
Dans cet amour de soi, il ne s'agit pas d'amour-propre, au sens de cette complaisance
que nous avons parfois pour nous-mêmes, mais d'amour de ce qu'on est, tel qu'on
est. Et je relève que dans la Bible, l'amour est un commandement. C'est à dire
qu'il est fondé au-delà des sentiments (qui sont une réalité incontournable)
sur un regard porté sur l'autre. Regard de tendresse et d'acceptation de l'autre
tel qu'il/elle est. Mais aussi sur un regard critique, un regard qui sait dire
non, qui sait dire que ceci ou cela n'est pas juste ou pas acceptable, un regard
qui ne gobe pas l'autre, mais l'accepte avec ses forces et ses faiblesses. C'est
le regard également de l'amour qu'on devrait se porter à soi-même. Et qui n'est
pas sans rappeler l'exigence du philosophe grec Socrate: connais-toi toi-même!
Il y manque cependant quelque chose d'important, mais qui est lié au reste:
l'amour d'autrui. Je modifierais volontiers votre "trinité" ainsi: je pose le
fondement de l'amour que Dieu nous porte, puis j'affirme: J'aime Dieu, j'aime
mon prochain, je m'aime.
Il me semble que cela peut fonctionner. Ce qui est sûr, c'est qu'il est difficile
d'aimer quelqu'un si on ne s'aime pas soi-même. D'ailleurs la Bible le dit:
"tu aimeras ton prochain COMME TOI-MEME", l'un va avec l'autre. On pourrait
dire aussi: tu aimeras Dieu comme toi-même.
Dans cet amour de soi, il ne s'agit pas d'amour-propre, au sens de cette complaisance
que nous avons parfois pour nous-mêmes, mais d'amour de ce qu'on est, tel qu'on
est. Et je relève que dans la Bible, l'amour est un commandement. C'est à dire
qu'il est fondé au-delà des sentiments (qui sont une réalité incontournable)
sur un regard porté sur l'autre. Regard de tendresse et d'acceptation de l'autre
tel qu'il/elle est. Mais aussi sur un regard critique, un regard qui sait dire
non, qui sait dire que ceci ou cela n'est pas juste ou pas acceptable, un regard
qui ne gobe pas l'autre, mais l'accepte avec ses forces et ses faiblesses. C'est
le regard également de l'amour qu'on devrait se porter à soi-même. Et qui n'est
pas sans rappeler l'exigence du philosophe grec Socrate: connais-toi toi-même!