Comment confesser ses fautes en protestantisme ?
Ÿ n’a jamais été supprimée du protestantisme. Elle peut se faire à n’importe
quel croyant puisque, en protestantisme, tous les croyants sont prêtres. Le
seul avantage qu’il y ait de confesser son péché à un pasteur, c’est qu’il est
tenu au secret. Mais on peut parfaitement imaginer qu’un croyant en qui l’on
fait confiance au point de lui confier son péché fasse preuve de la même complète
discrétion qu’un pasteur.
Par ailleurs le culte protestant comprend presque toujours une confession
communautaire du péché. Ce moment du culte peut aussi être l’occasion de dire
personnellement à Dieu le regret de l’avoir offensé de telle ou telle manière.
C’est pourquoi il est souhaitable qu’il comprenne un instant de silence au cours
duquel cette confession personnelle peut avoir lieu.
Il est aussi parfaitement possible de confesser ses fautes à Dieu dans
la prière. Aucun intermédiaire n’est nécessaire pour entrer en communication
avec Dieu.
Comment savoir que nos fautes nous sont pardonnées ? Je ne crois pas
que le verbe savoir Ÿ soit approprié en la matière. On ne peut jamais le savoir,
on ne peut que le croire. Cela est vrai en protestantisme comme en catholicisme
: l’absolution du prêtre catholique doit elle aussi être crue Ÿ.Dans la confession
secrète, auriculaire ou communautaire, il n’y a, en effet, pas seulement le
moment où l’on exprime – fait sortir de soi – ses fautes. Il y a aussi nécessairement
un moment où une parole de grâce est dite. Or cette parole, je lui fais confiance
ou ne lui fais pas confiance. Je ne peux avoir d’autre certitude que celle de
cette confiance faite à une parole me déclarant lavé de mon péché, gratuitement
pardonné.