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La prise de parole des femmes dans la communauté (2)

20.07.2006 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege

( suite )

Merci pour votre réponse,
C'est vrai que le verset de Galates 3 sur l'égalité entre hommes-femmes, juifs-non
juifs,... est là et on ne peux l'ignorer. Cependant, je ne pense pas qu'il concerne
la place de la femme dans l'Eglise, mais uniquement l'égalité devant Dieu pour
le Salut, pour la relation personnelle a laquelle Dieu nous appelle tous. Dans l'épitre
aux Galates, Paul parle de la foi et de la loi pour le Salut, et non de l'Eglise.
Par contre, les versets de 1 Tim ou de 1 Co, je pense, ont plus de poids sur
ce sujet, puisque Paul parle cette fois explicitement d'ecclésiologie !

Personnellement, j'aurai plus tendance à dans l'Eglise à mettre exactement l'homme
et la femme sur le même plan. Néanmoins il y a dans la Bible des versets qui
ne disent pas tout à fait cela, et je cherche donc à concilier tout cela, mais
sans pour autant mettre de côté certains versets sous pretexte qu'ils ne sont pas
directement de Paul !

J'essaie par dessus tout à ne pas faire dire a la Bible ce que je veux qu'elle
dise.

Polo



Bonjour Polo

Alors là je ne comprends plus ! Comment pouvez-vous dissocier l’être
humain entre ce qu’il est dans sa relation à Dieu et ce qu’il est dans l’Église ?
Je vous accorde qu’il s’agit de deux relations différentes de l’être humain
: la relation à Dieu et la relation aux autres, voire à l’institution culturelle
qu’est l’Église. L’une concerne notre intériorité, l’autre notre extériorité.
Mais on ne peut les séparer. Il s’agit de les articuler, sous peine de schizophrénie.
Or, si ma relation à Dieu est fondamentale, je vois difficilement que ma relation
à autrui ou au monde culturel puisse entrer de front en contradiction avec ce
que je découvre dans ma relation à Dieu. S’il n’y a plus de différence fondamentale
de genre devant Dieu, si tous sont également sauvés pour reprendre votre vocabulaire,
je ne vois pas comment on pourrait justifier une différence de droit dans la
communauté de ceux qui essaye de vivre devant Dieu et grâce à Dieu.
Vous posez de fait une seconde question. Elle a trait à l’autorité de
la Bible. Tous les textes – comme vous le laissez entendre – disent-ils LA vérité
ou sommes-nous amenés à faire des hiérarchies parmi les textes du Nouveau Testament
(pour ne pas trop compliquer les choses avec l’AT) ? Avec Luther et son canon
dans le canon je suis personnellement partisan de la seconde solution. Certes
il faut essayer de concilier autant que faire se peut les textes. Mais lorsque
la conciliation n’est résolument plus possible (comme entre I Co 11,5 et I Co
14,33b ss.), il faut choisir et tenter de trouver une justification à pareille
incompatibilité. Notez toutefois que l’argument contre la prise au sérieux de
I Cor 14,33b ss. n’était pas, dans ma réponse d’hier, que ce texte n’était pas
de Paul, mais bien que le texte de Gal 3 représentait un fondement théologique
si puissant que le choix n’était pas difficile à faire entre le silence et la
prise de parole des femmes dans l’assemblée.
Enfin, vous avez pleinement raison - et j'essaye de me tenir aussi à ce mot
d'ordre - il ne faut pas faire dire à la Bible ce que j'aimerais qu'elle dise.



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