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Votre questionQu'est-ce que vivre sous l'Esprit de Dieu ?
Selon l'épître de Paul aux Romains (Rm 8:9) si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. Nous ne sommes pas sous l'empire de la chair, mais sous celui de l'Esprit, s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous... Un peu plus loin, verset 13 : En effet, si vous vivez selon la chair, vous allez mourir... Comment donc avoir la certitude d'avoir l'Esprit du Christ? Et quelles sont ces conséquences lorsque l'Esprit de Dieu n'habite pas en nous... Comment comprendre ces versets de l'épître aux Romains? On distingue (à mon sens) deux catégories à la lecture du Nouveau Testament. Ceux qui possèdent le St-Esprit et donc le salut ou la vie éternelle et ceux qui ne sont pas habités par le St-Esprit et qui vont mourir... Pouvez-vous m'éclairer. Merci par avance.
Réponse de : 
Jean-Denis Kraege
Jean-Denis Kraege
Bonjour Tété,
Vous avez bien perçu l’opposition très forte que l’apôtre Paul met en
évidence entre la vie dans l’Esprit ou sous l’Esprit et la vie dans la chair,
sous la loi du péché et de la mort(cf. v.2). Si nous voulons définir ce que
signifie vivre de l’Esprit de Dieu, nous pouvons donc le faire par opposition à ce
que signifie vivre selon la chair ou en pécheurs. Cela le début de l’épître
nous a indiqué ce dont il s’agit. Ce chapitre du reste continue à nous le décrire
(v.6ss.). Vivre sous la chair ne signifie pas être attaché aux choses matérielles
de ce monde, à la bonne chère, à la sexualité et autres bêtises qui nous trottent
toujours par la tête lorsque nous entendons parler du mot chair dans la Bible.
Il s’agit de l’attachement de l’homme à soi-même, à son monde plutôt qu’à Dieu. Il
s’agit de se croire capable de faire son bonheur par soi-même et non grâce à
Dieu seul. Il s’agit de se recourber sur soi-même et son monde plutôt que de
s’ouvrir à Dieu. C’est en cela que la chair tend à s’ériger en ennemi de Dieu Ÿ(v.
7). (A noter qu’une vie essentiellement préoccupée de faire bonne chère, d’augmenter
son avoir matériel ou de se réaliser dans sa sexualité risque fort d’être effectivement
charnelle).
Vivre sous l’Esprit ou de l’Esprit consiste dès lors à vivre dans une
totale dépendance de Dieu. C’est mettre toute sa confiance (foi) en Dieu. C’est
tout relire à la lumière de Dieu. Cela nous pouvons avoir la certitude de le
vivre. Il n’est pas besoin de manifestations extraordinaires de l’Esprit pour
en être certain (même si croire et vivre grâce à Dieu est probablement la chose
la plus extraordinaire qui soit)! Ce qui nous est alors promis, c’est la paix
et la vie (v.6). La vie s’oppose à la mort, mais la mort n’est pas le simple
trépas. Elle est la mort éternelle pourrait-on dire opposée à la vraie vie.
C’est une mort que l’on peut déjà vivre dans cette vie-ci, dans la mesure où
les relations constitutives de nos vies sont viciées, tordues, ratatinées ou décidément
mortes. Bien entendu que pour l’apôtre, cette vie morte Ÿ le restera par delà
notre trépas et qu’il n’y aucun espoir de vie éternelle Ÿ au sens habituel
de ce terme pour ceux qui ne vivent pas selon l’Esprit, c’est-à-dire dans la
foi.
Vous avez bien perçu l’opposition très forte que l’apôtre Paul met en
évidence entre la vie dans l’Esprit ou sous l’Esprit et la vie dans la chair,
sous la loi du péché et de la mort(cf. v.2). Si nous voulons définir ce que
signifie vivre de l’Esprit de Dieu, nous pouvons donc le faire par opposition à ce
que signifie vivre selon la chair ou en pécheurs. Cela le début de l’épître
nous a indiqué ce dont il s’agit. Ce chapitre du reste continue à nous le décrire
(v.6ss.). Vivre sous la chair ne signifie pas être attaché aux choses matérielles
de ce monde, à la bonne chère, à la sexualité et autres bêtises qui nous trottent
toujours par la tête lorsque nous entendons parler du mot chair dans la Bible.
Il s’agit de l’attachement de l’homme à soi-même, à son monde plutôt qu’à Dieu. Il
s’agit de se croire capable de faire son bonheur par soi-même et non grâce à
Dieu seul. Il s’agit de se recourber sur soi-même et son monde plutôt que de
s’ouvrir à Dieu. C’est en cela que la chair tend à s’ériger en ennemi de Dieu Ÿ(v.
7). (A noter qu’une vie essentiellement préoccupée de faire bonne chère, d’augmenter
son avoir matériel ou de se réaliser dans sa sexualité risque fort d’être effectivement
charnelle).
Vivre sous l’Esprit ou de l’Esprit consiste dès lors à vivre dans une
totale dépendance de Dieu. C’est mettre toute sa confiance (foi) en Dieu. C’est
tout relire à la lumière de Dieu. Cela nous pouvons avoir la certitude de le
vivre. Il n’est pas besoin de manifestations extraordinaires de l’Esprit pour
en être certain (même si croire et vivre grâce à Dieu est probablement la chose
la plus extraordinaire qui soit)! Ce qui nous est alors promis, c’est la paix
et la vie (v.6). La vie s’oppose à la mort, mais la mort n’est pas le simple
trépas. Elle est la mort éternelle pourrait-on dire opposée à la vraie vie.
C’est une mort que l’on peut déjà vivre dans cette vie-ci, dans la mesure où
les relations constitutives de nos vies sont viciées, tordues, ratatinées ou décidément
mortes. Bien entendu que pour l’apôtre, cette vie morte Ÿ le restera par delà
notre trépas et qu’il n’y aucun espoir de vie éternelle Ÿ au sens habituel
de ce terme pour ceux qui ne vivent pas selon l’Esprit, c’est-à-dire dans la
foi.