Comment avoir le courage d'être témoins?

Merci beaucoup pour votre réponse très éclairante. Toutefois je me permet juste
une dernière remarque : notre mission, dites-vous, est de rendre témoignage.
J’ai beaucoup de mal avec ça, car j’ai l’impression de me couper de mon entourage
à chaque fois que je prononce le mot  Dieu Ÿ ou  Jésus Ÿ, comme une sorte d'extraterrestre.
C’est terrible car sûrement très égoïste. J’attends donc tranquillement que
quelqu’un me pose la question sur ma foi ou mes croyances (si on me la pose),
alors là oui j’essaye de dire ma foi… Mais le n¶ud du problème est : est-ce que
j’ai vraiment rempli ma mission en attendant qu’on me sollicite, est-ce que
je ne devrais pas engager moi-même la discussion (comme font souvent les évangéliques
et aussi d’après le Nouveau Testament me semble-t-il) en demandant  tu connais
Jésus ? Ÿ. Malgré que je sois chrétien, ça ne me vient vraiment pas ! Que faire
?
Cher Dom,
Moi aussi, j’ai beaucoup de peine à  rendre témoignage Ÿ. Mais c'est là notre
tâche! Comme vous j’ai toujours l’impression que cela peut être pris pour du
prêchi-prêcha et avoir un effet inverse à celui escompté. Ce qui est certain,
c’est qu’il convient d’être toujours sur le qui-vive et d’être prêt à reprendre
une balle au bond quand on touche dans la conversation quelque chose qui a trait
à mes convictions (qui va dans leur sens ou qui s’y oppose). Lorsque je suis
ainsi certain d’être en prise sur la préoccupation de l’autre, alors je me lance.
Mais il faut arriver au bon moment. Il faut aussi avoir la présence d’esprit
de se lancer à l’eau. Et à propos… d’esprit, il faut bien convenir que c’est
là une ¶uvre secrète du Saint-Esprit que de savoir discerner le moment opportun
pour que ce que je dis puisse être reçu par l’autre. C’est aussi ue ¶uvre de
l’esprit que de trouver le courage de parler. C’est encore une ¶uvre l’Esprit
si l’autre entend en vérité ce que je lui dis. Alors il se peut fort bien qu’ayant
saisi le moment favorable, ayant eu le courage de dire ma foi cela ne soit pas
reçu. Ce ne doit pas être une occasion de ne plus recommencer ni de se mettre
à  témoigner Ÿ à tout bout de champ, mais de chercher une nouvelle occasion favorable.
Vous parlez du Nouveau Testament, j’ai un peu l’impression que ce que je nous
propose ressemble assez à ce Paul pratiquait. Cf. en particulier ce qu’il a
fait à Athènes selon Ac 17. Que l’Esprit nous accompagne donc pour que nous puis
sions être témoins au moment favorable.