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Votre questionQuelle parole Dieu m'a dite en Jésus ?
merci, monsieur Kraege, pour votre réponse, mais Jésus-Christ, qui est-ce vraiment ? Là aussi, c'est babel quant à lui ! Que faut-il prendre, que faut-il laisser du texte, quelles sont ses paroles authentiques, qu'ont rejouté les communautés qui ont rédigé les Evangiles, quelle place pour Paul, qu'a vraiment voulu dire Jésus dans le contexte qui était le sien, que signifient ses miracles, sa mort, qu'est la resurrection, est-il fils de Dieu, fait-il partie de la trinité, etc. Moi, j'avoue que je m'y perds. Pas vous apparemment ! Comment faites-vous ?
Réponse de : 
Jean-Denis Kraege
Jean-Denis Kraege
Je pars du centre de ce que m’annoncent les auteurs du Nouveau Testament à propos
de Jésus. Ils me disent tous – excepté peut-être l’auteur de l’épître de Jacques
– une seule et même chose. Ils me disent que Dieu me rencontre par excellence
dans cet homme qui finit de manière fort peu glorieuse sur une croix. Ils me
disent alors chacun dans son langage ce que cela signifie. Permettez-moi de
le retranscrire dans le mien : Dieu me dit en Jésus que j’ai une importance
absolue à ses yeux qui que je sois, quoi que j’aie fait, quels que soient mes mérites.
En d’autres termes il m’aime inconditionnellement. Il me pardonne toutes mes
offenses à son égard. Il me reconnaît une valeur qui doit me redonner le courage
de me battre à son service contre le mal, le péché et la mort. Il me justifie. Il
donne un sens à ce que je suis…
C’est à partir de ce centre que je tente de recomprendre les textes du Nouveau
Testament. C’est aussi à partir de ce centre que je crois qu’il faut tenter
de relire les quelques 150 fragments de ce que les spécialistes disent aujourd’hui
être ce qui nous reste de la prédication du Jésus de l’histoire (Cf. mon petit
livre Vivre grâce à Dieu, Le message libérateur de Jésus Ÿ, Ed. du Moulin
2000). C’est ainsi que je relis paraboles, miracles, paroles éparses de Jésus,
mais aussi ce que les communautés primitives ont dit à propos de Jésus. C’est à partir
de ce c¶ur que les spécialistes appellent parfois le kérygme Ÿ que je critique
tel aspect de la prédication de Matthieu, que je relis aussi les prophètes ou
les livres de la tora…
de Jésus. Ils me disent tous – excepté peut-être l’auteur de l’épître de Jacques
– une seule et même chose. Ils me disent que Dieu me rencontre par excellence
dans cet homme qui finit de manière fort peu glorieuse sur une croix. Ils me
disent alors chacun dans son langage ce que cela signifie. Permettez-moi de
le retranscrire dans le mien : Dieu me dit en Jésus que j’ai une importance
absolue à ses yeux qui que je sois, quoi que j’aie fait, quels que soient mes mérites.
En d’autres termes il m’aime inconditionnellement. Il me pardonne toutes mes
offenses à son égard. Il me reconnaît une valeur qui doit me redonner le courage
de me battre à son service contre le mal, le péché et la mort. Il me justifie. Il
donne un sens à ce que je suis…
C’est à partir de ce centre que je tente de recomprendre les textes du Nouveau
Testament. C’est aussi à partir de ce centre que je crois qu’il faut tenter
de relire les quelques 150 fragments de ce que les spécialistes disent aujourd’hui
être ce qui nous reste de la prédication du Jésus de l’histoire (Cf. mon petit
livre Vivre grâce à Dieu, Le message libérateur de Jésus Ÿ, Ed. du Moulin
2000). C’est ainsi que je relis paraboles, miracles, paroles éparses de Jésus,
mais aussi ce que les communautés primitives ont dit à propos de Jésus. C’est à partir
de ce c¶ur que les spécialistes appellent parfois le kérygme Ÿ que je critique
tel aspect de la prédication de Matthieu, que je relis aussi les prophètes ou
les livres de la tora…