Quel rapport entre l'existence de dieu et le fait que j'existe ?

"Quand les humains parlent de Dieu, souviens-toi toujours que ce sont des humains
qui en parlent... !!"

Ma question à moi est la suivante :

Pourquoi vous ne vous limitez pas au raisonnement suivant ?
Je constate que j’existe. (=  on voit Ÿ)
Je ne comprends pas pourquoi.
Je déclare que c’est un mystère et je ne fais pas d’hypothèses (pour ne pas
prendre le risque de me tromper et de tromper les autres).
Bref je sais que je ne sais pas. C’est à dire :
 On ne parle pas de ce qu’on ne connais pas Ÿ
Cher David,
Votre raisonnement est impeccable. Je ne crois effectivement pas que l'on puisse
tirer du fait de notre existence (ni de l'existence de quoi que ce soit dans
le monde) la preuve de l'existence de Dieu. Ce n'est du reste, je crois, pas
ce que Hélène Küng vous a répondu. Ce n'est qu'après coup, quand on est convaincu
de l'existence de Dieu, qu'il est possible de relire le fait de notre existence
comme étant l'oeuvre, la création de Dieu.
Si on ne doit effectivement pas parler de ce qu'on ne connais pas, on peut par
contre parler de ce que Dieu nous a donné à connaître. Or les diverses religions
prétendent, chacune à sa manière, que Dieu ou les dieux se sont révélés d'une
manière ou d'une autre. Les musulmans affirment que c'est dans le Coran. Les
chrétiens affirment que c'est en Jésus. Cela je le crois ou ne le crois pas.
Si je le crois, alors j'affirme connaître Dieu tel que révélé en Jésus de Nazareth.
Là il m'a dit en particulier que j'avais une importance inouïe à ses yeux (comme
du reste tous les autres humains et tout ce qui m'entoure). J'ai une telle importance
qu'il a été jusqu'à livrer son fils unique pour je reçoive en partage la vie
authentique (Jean 3,16).
Dès lors que je crois que j'ai une importance immense aux yeux de Dieu, j'en
déduis qu'il a voulu que j'existe, qu'il a besoin de moi dans sa création. Il
est mon créateur et de fil en aiguille le créateur de toutes choses.
Je ne déduis donc pas l'existence de Dieu de mon existence personnelle ou de
celle des perfections de la nature ou de l'idée que j'ai d'un être parfait.
Mais, rencontré par l'Absolu en Jésus, je me mets à relire ma vie et le monde
qui m'entoure à la lumière de ce que je crois connaître de Dieu. Ce n'est absolument
pas la même chose et je crois ainsi échapper à la critique athée qui se centre
toujours essentiellement sur la critique du créateur ou de Dieu le Père...