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Votre questionDieu aime-t-il les homosexuels?
Bientôt nous devrons nous prononcer sur le pacs afin que les couples homosexuels puissent être reconnus en tant que couple. Je me suis renseignée sur l'avis de l'Eglise à ce sujet. Je sais que les catholiques y sont opposés. Par contre, certaines Eglises protestantes sont en faveur de ces unions. Etant moi-mêm de confession protestante j'ai de la peine à comprendre leur position surtout que je lisais encore hier dans Epître aux Romains, 1, 27 que l'homosexualité est une déchéance pour l'hommme. J'approuve très souvent mon Eglise mais là je suis un peu dépassée. Je sais que Dieu aime les homosexuels mais pas l'homosexualité. Voudriez-vous m'éclairer à ce sujet? Merci
Réponse de : 
Cédric JUVET
Cédric JUVET
Votre question est très intéressante car elle oblige à réfléchir sur le rapport
entre Ecritures et situation actuelle. A l'époque de Paul et de la Bible, comme
encore récemment, on pensait que l'homosexualité relevait d'un choix. En Grèce
ancienne, elle était même considérée à l'égal d'une méthode éducative qui permettait
au jeune homme de s'instruire auprès d'un sage (Socrate par exemple) et d'accéder
au monde des adultes.
De nos jours, on admet généralement que dans la plupart des cas, l'homosexualité
n'est pas un choix, mais une situation souvent difficile à vivre.
Dire que Dieu aime les homosexuels mais pas l'homosexualité pose un problème:
comment prétendre aimer quelqu'un si on n'aime pas aussi ce qu'il/elle est et
fait tant que cela ne met pas autrui ou la société en danger? Notre rapport
à la sexualité en général, à l'homosexualité en particulier s'en trouve changé. On
doit élargir le débat de la façon suivante: nous admettons le plus souvent que
les pratiques sexuelles les plus inhabituelles, comme la masturbation et la
sodomie par exemple sont du ressort de la vie privée et presque personne ne s'en
offusque, alors même que la Bible condamne le fait de perdre sa semence (c'est
le cas de l'onanisme ou masturbation) ainsi que la sodomie, même pratiquée dans
le cas de relations hétérosexuelles. Il ne viendrait guère à l'idée d'une Eglise
de condamner ces pratiques parce qu'elles regardent la conscience privée et
sont socialement aisément admises. Je crois qu'il doit en être de même de l'homosexualité.
Accepter les homosexuels signifie accepter ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes:
des personnes qui vivent tant bien que mal leur situation. C'est la raison pour
laquelle beaucoup de nos Eglises admettent le pacs et acceptent même des pasteur-e-s
homosexuel-le-s. C'est une question de cohérence entre la lecture des Ecriture
s qui ne sont pas un code de loi, mais portent en elles le beau message de l'acceptation
inconditionnelle de chaque être humain, d'une part et la compréhension des éléments
de la culture qui est la nôtre, d'autre part. Culture qui accepte largement
l'homosexualité. Il n'en va pas de même de la pédophilie qui met en danger la
santé psychique de l'enfant et est à ce titre condamnable (alors même que la
Bible n'en parle pas!)
entre Ecritures et situation actuelle. A l'époque de Paul et de la Bible, comme
encore récemment, on pensait que l'homosexualité relevait d'un choix. En Grèce
ancienne, elle était même considérée à l'égal d'une méthode éducative qui permettait
au jeune homme de s'instruire auprès d'un sage (Socrate par exemple) et d'accéder
au monde des adultes.
De nos jours, on admet généralement que dans la plupart des cas, l'homosexualité
n'est pas un choix, mais une situation souvent difficile à vivre.
Dire que Dieu aime les homosexuels mais pas l'homosexualité pose un problème:
comment prétendre aimer quelqu'un si on n'aime pas aussi ce qu'il/elle est et
fait tant que cela ne met pas autrui ou la société en danger? Notre rapport
à la sexualité en général, à l'homosexualité en particulier s'en trouve changé. On
doit élargir le débat de la façon suivante: nous admettons le plus souvent que
les pratiques sexuelles les plus inhabituelles, comme la masturbation et la
sodomie par exemple sont du ressort de la vie privée et presque personne ne s'en
offusque, alors même que la Bible condamne le fait de perdre sa semence (c'est
le cas de l'onanisme ou masturbation) ainsi que la sodomie, même pratiquée dans
le cas de relations hétérosexuelles. Il ne viendrait guère à l'idée d'une Eglise
de condamner ces pratiques parce qu'elles regardent la conscience privée et
sont socialement aisément admises. Je crois qu'il doit en être de même de l'homosexualité.
Accepter les homosexuels signifie accepter ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes:
des personnes qui vivent tant bien que mal leur situation. C'est la raison pour
laquelle beaucoup de nos Eglises admettent le pacs et acceptent même des pasteur-e-s
homosexuel-le-s. C'est une question de cohérence entre la lecture des Ecriture
s qui ne sont pas un code de loi, mais portent en elles le beau message de l'acceptation
inconditionnelle de chaque être humain, d'une part et la compréhension des éléments
de la culture qui est la nôtre, d'autre part. Culture qui accepte largement
l'homosexualité. Il n'en va pas de même de la pédophilie qui met en danger la
santé psychique de l'enfant et est à ce titre condamnable (alors même que la
Bible n'en parle pas!)