Quelle est la position des luthériens sur l'euthanasie?

réponse:
Qu'elle est la position des Luthérien sur l'euthanasie.
Personnelement je condamne ces actes, pour moi seul le Christ peut appeler les
personnes à le rejoindre.
Merci de votre aide, salutations.
Bonjour,
Dans ce domaine très délicat, il n'y a aucune différence fondamentale entre
luthériens et réformés. J'ai répondu à une question similaire en novembre 06:
Je vous redonne la réponse:
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QUESTION
Que pensez de l'euthanasie? Est-ce que s'est quelque chose de bien? Car d'un
coté se n'est pas à nous de décidez de mourir ou de vivre mais à Dieu mais de
l'autre côté quand quelqu'un souffre, je comprends qu'il puisse vouloir mourir...
Question posée le 15/11/2006 par: ableu2002
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REPONSE par Michel Cornuz
Bonjour,
"Dans votre question, vous exprimez bien la difficulté et l'ambiguïté de ce
thème.Je les reformulerai ainsi: D'un côté, il y a l'interdit de "tuer", de
"donner la mort" et d'être "maître de la vie et de la mort", interdit que les
religions (y compris le christianisme) continueent à penser comme structurant
de nos rapports aux autres et de notre vie en société; de l'autre, il y a la
compassion envers des personnes qui souffrent et qui n'en peuvent plus de vivre,
et la compassion est aussi une valeur fondamentale. Alors, y a-t-il une conciliation
possible? Il me semble d'abord qu'il faut distinguer entre deux formes d'euthanasie:
l'euthanasie "passive" (le fait de "laisser mourir" quelqu'un, de ne pas s'acharner
thérapeutiquement, de lutter contre les douleurs, même si l'on sait que les produits
anti-douleurs peuvent accélérer la mort. Dans ces cas-là, la valeur "compassion"
est prioritaire. Ce qui pose plus problème, c'est l'euthanasie "active", le
fait de "donner la mort" par le don d'une substance chimique ou par le débranchement
d'appareils. Là se posent beaucoup de questions: A qui revient la décision?
aux médecins ?(mais n'est-ce pas leur donner trop de pouvoir?), à la famille?
Mais n'est-ce pas les laisser avec des problèmes de conscience immenses et une
forte culpabilité? à la société (via la loi)? Mais, dans ce genre de cas, peut-on
généraliser? N'est-ce pas une porte ouverte à des abus? Vous le voyez, ce n'est
pas simple. Je dirais qu'il est bien de marquer l'interdit dans la loi pour
éviter de banaliser le recours à l'euthanasie, mais que dans des cas extrêmes
et exceptionnels, il peut y avoir transgression de l'interdit (au nom de la
compassion), transgression qui doit être décidée par le corps médical et par
les proches de la personne en fin de vie, et qui ne devrait alors pas être "punissable"
au niveau juridique. Il me semble que c'est déjà ce qui se pratique. Certains
aimeraient aller plus loin dans la "légalisation" de l'euthanasie, car ils trouvent
qu'un tel compromis est hypocrite, il me semble qu'il essaye de concilier les
deux pôles (interdit et compassion) que vous avez mentionné dans votre question.
Mais, la discussion est ouverte!"
J'avais omis de parler de la personne malade, parce que j'imaginais des cas
où la personne était inconsciente, c'est évidemment, si la personne est encore
consciente à elle en priorité de formuler ce type de demande...
Pour aller plus loin dans la réflexion, cf. cet article de Denis Müller sur
le sujet intitulé : une éthique de la transgression : http://www.contrepointphilosophique.ch/Ethique/Sommaire/Euthanasie.html?Art
icle=Euthanasie.htm