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Mais où est la libération du dolorisme et de la morale "à papa"?

22.02.2005 Thème : Eglises Bookmark and Share
Réponse de : Cédric JUVETCédric JUVET
Je ne sais pas très bien comment vous lisez les réponses de ce site, mais j'arrive
moi à la conclusion inverse de la vôtre!
-Dieu n'est pas pervers! Est-il seulement tout-puissant? des réponses de ce
site montrent que tou-te-s ne croient pas à cette toute-puissance.
-Il ne nous accable pas, il ne nous fait pas honte, mais il nous libère et nous
aime tel-le-s que nous sommes, sans condition.
-la morale ancienne est morte dans nos églises, mais extrêmement pesante dans
beaucoup d'églises évangéliques. C'est probablement cela qui attire beaucoup
de gens: un cadre facile à suivre, plus facile que la liberté que Dieu nous
donne, liberté qui implique que chacun-e doive réfléchir à ce qu'il/elle fait. et
pas chercher des réponses toutes faites dans une "morale chrétienne" qui n'existe
pas. Il n'y a que des chrétien-ne-s qui cherchent à vivre leur foi quotidiennement
dans la fidélité aux Ecritures. Et fidélité ne signifie pas répétition et application
littéraliste. Ceci même chez les évangéliques pour la simple raison que l'application
d'une "morale chrétienne" tirée littéralement des Ecritures est impossible:
avez-vous déjà essayé de brûler un voisin adultère, comme la Bible le recommande?
Ou crever l'oeil de quelqu'un qui a causé une telle blessure chez autrui, toujours
comme la Bible le demande?
-la résurrection est au centre de la foi chrétienne et nous la proclamons, même
si c'est en d'autres termes que les termes traditionnels vidés de leur sens
par la modernité.
-les églises traditionnelles se vident pour des raisons de même nature que celles
qui font que les gens votent moins volontiers qu'autrefois et que tant d'associations
et institutions peinent à trouver des membres actifs. Que tant d'hommes tentent
de se défiler devant le service militaire. On aime consommer, pas s'engager.
-la percée évangélique tient à la raison énoncée plus haut. Et aussi, paradoxalement
à l'engagement exigé de façon analogue aux oeuvres que les réformateurs ont
combattues. Et aussi au fait qu'elles insistent volontiers sur une foi articulée
essentiellement au sentiment, là où le protestantisme articule sa foi à la pensée raisonnée.
Le sentiment étant secondaire.
C'est assez rapide, un peu sec, mais sincère. J'espère que les amis évangéliques
ne seront pas trop choqués (si, si, j'en ai! et j'en connais et rencontre sur
ce site qui cherchent à réfléchir et souvent de ce fait s'éloignent de leurs
communautés. Ce que je ne cherche pas.)



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