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Votre questionFaudrait-il changer le jour et l'heure du culte ?
A M. Nils Phildius, en réaction à sa réponse "Comment trouver encore du temps pour aller à l'Eglise ?" Je reconnais avoir été un peu carricatural dans l'exposé de ma question et avoir sacrifié à l'humour un peu de clareté sur l'exactitude de mes sentiments. En effet, je vais toujours au culte avec grand plaisir, surtout si le prédicateur est brillant. J'aime ce moment de réflexion, de prière et de partage qui ponctue la semaine. Mon malaise vient de la tension entre les deux décisions dont aucune ne me satisfait puisqu'elle exclue l'autre. Vous dite que la solution de changer le jour du culte n'est pas bonne. Permettez-moi de donc de pauser la question: pourquoi? J'y vois certains avantages et en particlier la possibilité de vous adresser à de nouveaux "segments de marchés", ou dit de façon plus cléricale, de vous adressez à des personnes qui ne viendraient pas forcément le dimanche. Qu'en pensez-vous? Merci de votre aide.
Réponse de : 
Michel Cornuz
Michel Cornuz
Merci de continuer le dialogue !
J'ai envie de répondre deux choses:
1. En termes d'économie de marché, c'est vrai qu'une solution serait peut-être
de multiplier les cultes: un pour les lève-tôt, un pour les couche-tard, un
dynamique pour les familles, un tranquille pour les personnes âgées, un express
pour les pressés, un méditatif pour les zens, etc... Peut-être qu'on répondrait
mieux à la demande. Mais cela pose la question de la définition du culte: est-il
pour nous un moment de consommation où nous cherchons le produit spirituel qui
nous convient le mieux ? Où est-il LE moment de rassemblement de toute la communauté
pour louer, prier et se mettre ENSEMBLE à l'écoute de la parole de Dieu, écoute
que nous pouvons tous nous offrir les uns aux autres dans une attitude beaucoup
plus participative ? Vous avez compris quelle est la définition que je préfère.
2. Votre question pose aussi celle de la gestion de notre temps. Pour la Bible,
c'est une question spirituelle essentielle: comment pouvons-nous mettre un temps
à part pour Dieu et pour les autres ? La réponse biblique se trouve dans le
jour du sabbat. Le sabbat (ou le dimanche), ce n'est pas un jour où on ne fait
rien. Mais c'est un jour consacré à Dieu, et aussi à notre famille, à nos amis
et enfin à soi-même. Peut-être qu'une des priorités de nos Eglises actuellement
serait de rappeler l'importance de mettre un jour à part pour tous (croyants
et non-croyants), une fois par semaine. Un jour sans travail, un jour "perdu"
qui nous fait comprendre que nous sommes bien plus que des unités de production.
En faisant travailler toujours plus de personnes le dimanche, je crois que notre
société occidentale est en train de perdre son âme, sans même y prendre garde...
Dans votre première question, vous mettiez en balance le temps consacré à votre
famille et celui du culte. Personnellement, je ne sacrifierais ni l'un ni l'autre,
mais au contraire les considérerais comme prioritaires tous les deux. Peut-être
est-ce plutôt notre travail (ou le temps consacré aux achats et aux divertissements
de consommation) qui prend trop de place dans nos vies ? "Ne vous conformez
pas au monde présent !" disait Paul dans son épître aux Romains...
Si cette réflexion sur le sabbat vous intéresse, je vous recommande deux livres:
- Guide pratique de vie chrétienne, de Thomas Ryan, aux éditions Bellarmin,
1995 (= mon livre de chevet depuis des années)
- Le temps perdu, de Yolande Boinnard, aux éditions St-Augustin, 2003
J'ai envie de répondre deux choses:
1. En termes d'économie de marché, c'est vrai qu'une solution serait peut-être
de multiplier les cultes: un pour les lève-tôt, un pour les couche-tard, un
dynamique pour les familles, un tranquille pour les personnes âgées, un express
pour les pressés, un méditatif pour les zens, etc... Peut-être qu'on répondrait
mieux à la demande. Mais cela pose la question de la définition du culte: est-il
pour nous un moment de consommation où nous cherchons le produit spirituel qui
nous convient le mieux ? Où est-il LE moment de rassemblement de toute la communauté
pour louer, prier et se mettre ENSEMBLE à l'écoute de la parole de Dieu, écoute
que nous pouvons tous nous offrir les uns aux autres dans une attitude beaucoup
plus participative ? Vous avez compris quelle est la définition que je préfère.
2. Votre question pose aussi celle de la gestion de notre temps. Pour la Bible,
c'est une question spirituelle essentielle: comment pouvons-nous mettre un temps
à part pour Dieu et pour les autres ? La réponse biblique se trouve dans le
jour du sabbat. Le sabbat (ou le dimanche), ce n'est pas un jour où on ne fait
rien. Mais c'est un jour consacré à Dieu, et aussi à notre famille, à nos amis
et enfin à soi-même. Peut-être qu'une des priorités de nos Eglises actuellement
serait de rappeler l'importance de mettre un jour à part pour tous (croyants
et non-croyants), une fois par semaine. Un jour sans travail, un jour "perdu"
qui nous fait comprendre que nous sommes bien plus que des unités de production.
En faisant travailler toujours plus de personnes le dimanche, je crois que notre
société occidentale est en train de perdre son âme, sans même y prendre garde...
Dans votre première question, vous mettiez en balance le temps consacré à votre
famille et celui du culte. Personnellement, je ne sacrifierais ni l'un ni l'autre,
mais au contraire les considérerais comme prioritaires tous les deux. Peut-être
est-ce plutôt notre travail (ou le temps consacré aux achats et aux divertissements
de consommation) qui prend trop de place dans nos vies ? "Ne vous conformez
pas au monde présent !" disait Paul dans son épître aux Romains...
Si cette réflexion sur le sabbat vous intéresse, je vous recommande deux livres:
- Guide pratique de vie chrétienne, de Thomas Ryan, aux éditions Bellarmin,
1995 (= mon livre de chevet depuis des années)
- Le temps perdu, de Yolande Boinnard, aux éditions St-Augustin, 2003