Quelles communautés religieuses dans le protestantisme?
en 1842 par le pasteur Louis Germond et sa femme. Une dizaine d'années plus
tard, elle s'est installée sur son site actuel, près de Pompaples dans le canton
de Vaud. A cette même époque, celle des débuts de l'industrialisation, naissaient
aussi les communautés de Reuilly (1841, France) et de Strasbourg (1842). Ces
communautés de diaconesses sont tournées vers le service du prochain.
Au départ, le ministère des soeurs de Saint-Loup est presque exclusivement infirmier.
Ayant fait voeu de célibat, les soeurs s'emploient à soulager les multiples
détresses humaines. Le développement des soins médicaux et sociaux, leur prise
en charge par la société, conduit peu à peu ce ministère à se diversifier. Aujourd'hui,
la Communauté anime une maison de repos et une autre consacrée à l'accueil spirituel
et à la relation d'aide. Elle a aussi participé à diverses expériences de fraternités
oecuméniques.
Si la définition du ministère de la Communauté a évolué en un peu plus de 150
ans, ses composantes essentielles demeurent à la manière d'un fil rouge: service
du prochain, prière communautaire et personnelle, écoute mutuelle et partage,
discernement des besoins des hommes et des femmes de notre temps.
Autour de la seconde guerre mondiale, d'autres communautés naissent dans le
protestantisme, proches de la tradition monastique.
La Communauté de Grandchamp voit le jour en 1936 à Areuse au bord du lac de
Neuchâtel. Formée de soeurs protestantes de différents pays, elle se consacre
à la prière communautaire, à l'accueil, à l'ouverture oecuménique.
La Communauté de Pomeyrol se crée en 1940 à Saint-Etienne-du-Grès dans les Alpilles
provençales. Celle de Valleraugue, issue de Pomeyrol, s'installera plus tard
dans les Cévennes.
Aujourd'hui, toutes ces communautés, celles fondées au XIXème siècle comme celles
fondées au XXème, insistent sur la vie communautaire et de prière, l'accueil
de ceux et celles qui ont besoin de repos et de ressourcement.
Les Réformateurs avaient critiqué les ordres religieux et notamment le principe
des voeux. Bien plus tard, des communautés de ce type, et avant elles les communautés
de diaconesses, ont fait leur réapparition dans le protestantisme. Elles sont
bien plus diverses et nombreuses que ne le laissent entendre ces quelques lignes.
Dans leur recherche d'authenticité, elles sont "des paraboles de communion et
des signes d'espérance pour le monde actuel (Antoine Reymond)".
(Avec l'Encyclopédie du protestantisme; éditions du Cerf à Paris et Labor et
Fides à Genève; 1995; pp. 223 et 358.)