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Faire partie des Jeunesses campagnardes, est-ce mal?

20.02.2005 Thème : Éthique: choix, responsabilité, liberté et morale Bookmark and Share
Réponse de : Michel CornuzMichel Cornuz

Voilà ma question: J'ai toujours été attirée par ce qu'on appelle les jeunesses
campagnardes, que l'on trouve un peu patrout en suisse romande.
Depuis qq temps, je me suis rapprochée de l'une des ces jeunesses, et ma question
est la suivante, si l'on me propose de m'y inscrire, vu que je m'entends très
bien avec les gens qui y sont, est-ce que c'est mal? Vu que j'ai la foi, et
que j'aime Dieu, j'ai peur de le décevoir, mais en même temps, je m'amuse bcp
avec ces gens, et j'ai des limites, au sujet de l'alcool et du sexe.
Merci
Ayant été pasteur dans la campagne vaudoise, j'ai entendu parler des Jeunesses
campagnardes, des sociétés de jeunesse, comme d'une réalité aux aspects divers.
Elles sont d'abord des lieux de rencontre et d'amitié. Ces contacts se déroulent
aux plans local, régional, cantonal; ils ouvrent des horizons. Les Jeunesses
sont aussi des lieux d'apprentissage où des jeunes s'exercent ensemble à former
des projets, à les mettre en oeuvre et à les mener à terme. Les Jeunesses se réunissent
aussi pour des joutes sportives.
Les sociétés de jeunesse rassemblent des jeunes entre l'adolescence et l'âge
adulte. Une fois marié, on ne peut plus en faire partie. Sous l'angle de l'amitié,
des réalisations communes, de la confrontation sportive, du chemin que l'on
fait ensemble à un moment de la vie, elles ont du bon.
Certes, la consommation d'alcool y est souvent importante, pour ne pas dire
excessive. Même si de réels efforts sont faits pour limiter les risques liés
à la conduite au volant (mises en garde, possibilités de dormir sur place lors
de grands rassemblements), cet aspect demeure une vraie question et mérite attention. Pourquoi
en est-il ainsi?
Ceci dit, je ne vois pas pourquoi, par principe, votre foi vous empêcherait
d'y participer. La foi ne fait pas de nous des gens qui se tiennent à l'écart
de la vie et des rencontres, qui refusent d'entrer dans la réalité du monde.
La vraie question est celle que vous signalez, celle des limites que vous vous
mettez, au nom de votre foi. Goûter à la joie des rencontres, savoir jusqu'où
vous êtes prête à aller, accepter à certains moments d'apparaître différente
des autres; cela me semble une façon de vivre sa foi plus adulte que de dire "non"
par principe. Elle ne peut pas décevoir Dieu.



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