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Votre questionAvec quel Dieu est-ce que je vis?
Bonjour, Je vais sans doute vous choquer mais je trouve qu'on devrait mettre Dieu en examen et le condamner à la prison perpetuelle pour maltraitance et acharnement sur humain ! Je préfère penser qu'il n'existe pas, c'est plus facile d'accepter des situations comme celle-ci : j'avais un proche, un cousin adorable de 18 ans dont la vie depuis ses 2-3 ans c'etait la lutte contre le cancer ; il y avait réchappé à deux reprises avec des séquelles mais il voulait vivre, et là, cet été il a été frappé par la foudre en montagne, et il en est mort. Si Dieu existe, ne devrait-il pas avoir honte ?
Réponse de : 
Michel Cornuz
Michel Cornuz
Choqué non, touché oui. Votre souffrance sonne comme un cri de révolte et la
première réaction qui me paraîtrait "convenable" serait de l'accueillir en silence.
Mais puisque vous m'y invitez, je vous propose quelques réflexions.
Dans la même situation de douleur, des gens réagissent exactement à l'inverse
de vous. Ils en appellent à Dieu. Pour lui dire leur chagrin, leur colère, pour
implorer le courage et la force de ne pas désespérer de la vie. Ils sont à l'image
de nombreux personnages bibliques, de Job à Jésus qui, sur la croix, s'écrie:
"mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"
Ce qui se joue, c'est notre conception de Dieu, l'image que nous nous faisons
de lui. S'il nous apparaît comme un montreur de marionnettes qui tire les ficelles
et décide de laisser vivre ici et de faire mourir là, je comprends qu'on n'en
veuille pas. Comment aimer un dieu dont la seule raison d'être serait de décréter
le bonheur sur les uns et le malheur sur les autres. Quelle affreuse vie cela
nous réserverait, entre le désir de se le concilier et la peur de son arbitraire.
Alors c'est vrai, on peut se passer de Dieu. C'est notre liberté. Cela ne nous
empêchera pas d'être confronté au malheur. Que dirons-nous alors?
Mais le Dieu de la Bible ne se réduit pas à un misérable et désolant Père Fouettard.
Il a pris le visage de l'amour, de la tendresse et de la solidarité en se révélant
à travers Jésus-Christ. Il s'est révélé comme celui qui se fait proche de nous
pour être le compagnon de nos vie, quelles qu'en soient les circonstances. Le
Christ incarne pour nous la promesse d'une présence, d'une amitié. Sur laquelle
nous pouvons compter.
L'origine du malheur reste un mystère, une question sans réponse. Pour moi,
Dieu se laisse chercher, et trouver, non pas du côté de la cause de tout ce
qui arrive. Mais comme présence, qui ne nous abandonne pas, qui se manifeste
aussi à travers l'amitié, l'amour, la solidarité de ceux qui nous entourent.
Je vous dis mes messages amicaux sur le chemin où vous êtes engagés.
première réaction qui me paraîtrait "convenable" serait de l'accueillir en silence.
Mais puisque vous m'y invitez, je vous propose quelques réflexions.
Dans la même situation de douleur, des gens réagissent exactement à l'inverse
de vous. Ils en appellent à Dieu. Pour lui dire leur chagrin, leur colère, pour
implorer le courage et la force de ne pas désespérer de la vie. Ils sont à l'image
de nombreux personnages bibliques, de Job à Jésus qui, sur la croix, s'écrie:
"mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"
Ce qui se joue, c'est notre conception de Dieu, l'image que nous nous faisons
de lui. S'il nous apparaît comme un montreur de marionnettes qui tire les ficelles
et décide de laisser vivre ici et de faire mourir là, je comprends qu'on n'en
veuille pas. Comment aimer un dieu dont la seule raison d'être serait de décréter
le bonheur sur les uns et le malheur sur les autres. Quelle affreuse vie cela
nous réserverait, entre le désir de se le concilier et la peur de son arbitraire.
Alors c'est vrai, on peut se passer de Dieu. C'est notre liberté. Cela ne nous
empêchera pas d'être confronté au malheur. Que dirons-nous alors?
Mais le Dieu de la Bible ne se réduit pas à un misérable et désolant Père Fouettard.
Il a pris le visage de l'amour, de la tendresse et de la solidarité en se révélant
à travers Jésus-Christ. Il s'est révélé comme celui qui se fait proche de nous
pour être le compagnon de nos vie, quelles qu'en soient les circonstances. Le
Christ incarne pour nous la promesse d'une présence, d'une amitié. Sur laquelle
nous pouvons compter.
L'origine du malheur reste un mystère, une question sans réponse. Pour moi,
Dieu se laisse chercher, et trouver, non pas du côté de la cause de tout ce
qui arrive. Mais comme présence, qui ne nous abandonne pas, qui se manifeste
aussi à travers l'amitié, l'amour, la solidarité de ceux qui nous entourent.
Je vous dis mes messages amicaux sur le chemin où vous êtes engagés.