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L'enfer exisre-t-il<'

reconcili 02.02.2009 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Heinz BirchmeierHeinz Birchmeier

Bonjour  Dolald,

Comme votre question avait disparu, je l'avais recopiéea  à mon nom . Comme elle a réapparu., je vous domme pour la seconde fois la même réponse:

Puisque, en guise de question, vous nous envoyez les premières pages du livre de Gerry Beauchemin « Hope beyond Hell », je suppose que vous les avez faites vôtres et que les questions qu’il pose sont aussi les vôtres , à savoir la question que pose la tradition dite « biblique » des peines éternelles de l’enfer, l’impasse terrible qu’elle suppose pour la majorité des humains et le problème qu’elle pose pour la « Bonne nouvelle ».  Vous adhérez sans doute aussi à la manière dont il contourne cette difficulté parlant d’un enfer « disciplinaire », avec une intention non punitive mais « corrective », mais d’un enfer tout de même, même si « pour un temps seulement ».  Et vous nous demandez notre opinion.

A Abdou, terrifié par l’idée de la destinée éternelle de sa femme et de sa fille, ainsi qu’à tous les humains terrifiés par l’épée de Damoclès (l’enfer) suspendue au dessus de leur tête, je commencerai par dire ceci : la croyance en un enfer post mortem et incompatible avec le Dieu que Jésus nous a fait connaître, qui n’est qu’un Dieu d’amour, pas un Dieu juge. Si enfer il y a, il n’existe que sur cette terre, et ce n’est pas le Dieu de Jésus Christ qui nous y plonge ! Ce qui se passe après notre mort reste un mystère que nous ne pouvons pas sonder ici bas. Une seule chose est sûre : si un  « au-delà » il ya, il ne peut être qu’un accueil dans l’amour du Père pour tous les êtres.

Avec raison, Gerry Beauchemin cherche à sortir de ce terrible dilemme d’un Dieu d’amour qui condamnerait aux peines éternelles. Mais malheureusement, il ne fait que la moitié du chemin. Etant donné qu’il est prisonnier d’une théologie fondamentaliste qui dans le mythe de la Genèse vois un Adam condamner la race humaine entière, il ne peut renoncer à « l’enfer », pas plus d’ailleurs qu’au meurtre expiatoire du Fils  pour sauver de cet enfer. Cet enfer, il peut seulement l’  « humaniser » en en faisant un temps de réparation et de préparation au « salut » plutôt qu’un temps de condamnation sanas fin.

Le « salut » que  Dieu nous offre ne concerne pas l’au-delà, car lui seul le connaît. Le salut de Dieu est ce qui nous sauve toujours à nouveau, ici et maintenant, du désespoir, du « non-être », de l’absence de sens à notre vie, des « enfers » que le monde impose.

La démarche de Gerry Beauchemin est méritoire, car a perçu les contradictions et les impasses que nous vaut une lecture non critique de la bible. Malheureusement, le tour de « passepasse » par lequel l cherche à s’en sortir nous laisse sur notre faim…et avec toujours  la perspective d’un « enfer, même dans une « bonne intention corrective ».

 

 



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