Que faire du Prologue de l'Evangile de Jean?

était dès le commencement AVEC Dieu, et ETAIT Dieu, c'est faire une grave erreur
de jugement. Peut-être le terme "Fils de Dieu" n'est-il pas adéquat pour toute
situation?
La "Parole faite chair" a peut-être une portée plus large, bien que le terme
"fils" se rapporte directement au caractère et à l'identité du "Père" qui a
voulu se faire connaître.
Bref, tout ça ne sont que des réflexions parmi d'autres. Qu'en pense-t-on, du
côté des répondants?
J'ai lu comme vous la réponse de M. Birchmeier. Il utilise en effet le terme
de "dérive": le terme m'a surpris, parce qu'habituellement, il est utilisé dans
un sens plutôt négatif. Or ici, si j'ai bien compris, la "dérive" est celle
du christianisme par rapport au judaïsme; celle d'une réflexion sur la personne
du Christ dans sa relation particulière à Dieu, par rapport à un discours supposé
de l'homme de Nazareth.
Il est donc question d'une "dérive" dont le nouveau Testament fait déjà partie,
notamment le Prologue de l'Evangile de Jean auquel vous faites allusion. Il
s'agit donc pour les chrétiens d'une "dérive positive", que j'aurais plutôt
appelé "approfondissement" ou "développement".
Le Prologue de l'Evangile de Jean est donc une méditation sur la personne de
Jésus. Cette méditation est à dater probablement de la fin du 1er siècle. Elle
invite les chrétiens à identifier Jésus de Nazareth, annoncé par Jean-Baptiste,
au Logos, qui existait auprès de Dieu de toute éternité, dans l'unité avec lui. Cette
méditation affirme que la Parole s'est incarnée en Jésus-Christ.