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On ouvre, on ouvre, jusqu'où ?

27.07.2005 Thème : Mouvements religieux Bookmark and Share
Réponse de : Daniel GuexDaniel Guex
Comme vous, je suis aller surfer, dans l'espoir d'y voir un peu plus clair dans
cette jungle des mouvements unitariens. Il me semble que parmi eux, on trouve
des Eglises classiques, dont la caractéristique principale est de ne pas parler
de Dieu en termes trinitaires. (Ce qui ne veut pas dire que l'idée soit évacuée).
Mais en surfant, on s'aperçoit qu'il y a surtout des gens qui cherchent à comprendre
le monde, Dieu, la spiritualité, en mettant en avant l'expérience personnelle,
les sentiments.
D'après la formulation de votre question, votre préoccupation est celle de maintenir
l'héritage de la foi chrétienne, dans un souci d'ouverture, certes, mais vous
vous posez la question des limites.
Ces chercheurs libres que sont ces "unitariens universalistes" ne paraissent
pas se préoccuper d'un héritage à maintenir ou d'une Eglise chrétienne à sauvegarder.
Leur dire qu'ils ne sont plus chrétiens suscitera des protestations chez les
uns, mais des haussements d'épaules chez les autres.
"On ouvre, on ouvre, jusqu'où ?" De leur côté, probablement que plus on ouvre,
mieux c'est.
La question devient cruciale du côté des responsables d'Eglises: en effet, ceux-ci
doivent à la fois encourager le questionnement personnel, et fixer des limites
au-delà desquelles on ne peut plus se considérer comme membre du Corps du Christ.




Commentaires

  • JCB02.06.2009
    Le christianisme de théologie unitarienne (non trinitaire et libérale) s'est maintenu depuis sa naissance au sein des Réformes protestantes du XVIème siècle (il y eut successivement la luthérienne, la calviniste, l'helvétique avec Zwingli, celle des anabaptistes et enfin celle des anti-trinitaire avec les Italiens Georges Biandrata, Faust Socin, etc., le Hongrois Ferencs David, sans oublier l'Espagnol Michel Servet, etc.). De nombreuses Eglises unitariennes sont restées fidèles à leurs origines. Egalement de nombreux unitariens-universalistes demeurent de culture biblique et font des prédications qui s'en inspirent. Jésus reste pour eux un sage du patrimoine spirituel et religieux de notre Humanité. Il n'est toutefois ni le seul à avoir ce rang, ni un statut exclusif. Il n'est plus l'Incontournable pour aller à Dieu. Les chemins sont dorénavant multiples. Au sein de la mouvance unitarienne-universaliste (qui s'est constituée aux Etats-Unis à partir de la fin du XIXème siècle à partir d'une ouverture aux agnostiques et aux athées vivant les valeurs humaines de l'évangile), certains ne se réfèrent plus spécialement à Jésus et peuvent venir d'autres horizons religieux. Il va de soi que le partage du pain et du vin au nom de Jésus ne peut se faire qu'entre chrétiens qui se réfèrent précisément à lui. Quant à la lecture de la Bible et à sa compréhension, il y a belle lurette que les milieux scientifiques travaillent ensemble sans plus se préoccuper de la foi personnelle des uns et des autres. Louer Dieu n'est pas non plus réservé à telle ou telle catégorie de croyants. On peut donc faire beaucoup de choses ensemble au sein d'une assemblée composite - dans une ambiance libérale d'écoute réciproque, d'attention aux autres et d'expression individuelle à partir d'héritages multiples. Jean-Claude Barbier (Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens - AFCU)