Jésus nous aurait-il quand même sauvés s'il n'était pas mort sur la croix?
Je me pose une question peut-être bête, mais bon, tant pis, je vous la pose quand même ! Voilà : on dit souvent que Jésus est mort pour nous, pour prendre sur lui nos fautes etc. Mais s'il n'avait pas été crucifié et donc tué de mort violente à la fleur de l'âge, je suppose qu'il serait tout de même mort, de vieillesse ou de maladie, comme tout un chacun, étant un homme ? Le sens de sa mort n'aurait pas été du tout le même... Faut il en conclure, comme j'ai tendance à faire, que c'est son message d'amour qui est important, et pas tant sa mort, même si son amour et sa fidélité à Dieu ont été grands au point qu'il a été capable de donner sa vie pour Lui ?
Merci pour votre réponse.

Repartons
du message d'amour de Jésus auquel vous êtes, avec raison, attaché.
Ce message était si radical qu'il était scandaleux. Dire que tout
homme, quelles que soient ses qualités ou ses erreurs est également
aimé de Dieu, a une importance aussi grande aux yeux de Dieu,
c'était et cela reste scandaleux. On l'oublie un peu trop
facilement. Or les humains que nous sommes n'aimons pas être
scandalisés. Nous avons tendance à mettre sur la touche ceux qui
nous dérangent. A l'époque on les mettait à mort. Aujourd'hui on
le met parfois encore à mort (exemple Martin Luther King) ou on les
met dans un asile psychiatrique. Jésus est mort parce qu'il était
trop radical dans son annonce de l'amour de Dieu pour tous les
humains.
Nous aurait-il quand même sauvés si plutôt que d'être
crucifié il avait été interné à vie dans un asile psychiatrique
et y était mort paisiblement dans son lit à un grand âge ? Je
pense que Oui ! Car ce n'est pas sa mort qui par elle-même nous
sauve, c'est son message incarné. Historiquement, sa mort est
simplement la conséquence de sa prédication. C'est à ce titre
qu'on peut dire qu'il est mort pour nous : pour nous sauver de
notre vie fermée sur elle-même plutôt que d'être ouverte à Dieu
et aux autres, de notre vie qui se croit capable de donner par
elle-même du sens à ce que je suis, de cette vie qui croit
connaitre la vérité en se passant de la révélation de Dieu...