Où est le peuple de Dieu?
En effet, je crois comme vous que le Christ a voulu un Peuple nouveau. Mais
je comprends aussi qu'avec la multiplicité des églises, les gens se sentent
un peu perdus. Où est-il, le Peuple de Dieu?
Tout d'abord, je crois que la Bible ne nous permet pas de fixer des frontières
précises, et Jésus lui-même, dans l'Evangile, ne nous en donne pas. L'apôtre
Paul, de son côté, n'est pas catégorique non plus; ce qu'il dit, c'est "Un seul
Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père". Actuellement je
ne pourrais pas citer une Eglise chrétienne qui, officiellement, prétende qu'elle
constitue, à elle seule, le Peuple de Dieu.
Les Témoins de Jéhova, à ma connaissance, se permettent de l'affirmer. La conséquence,
c'est une vision exclusive: pas d'autre moyen d'entrer dans le Peuple de Dieu,
qu'en devenant Témoin de Jéhova. Si vous ne les connaissez pas, allez faire
un tour sur le site
Cet exclusivisme (en plus d'enseignements qui me paraissent bien peu bibliques)
ne m'inspire aucune confiance. Je préfère de loin la certitude que me donnent
la Parole de Dieu ainsi que le verdict du Christ à mon baptême: j'appartiens
au Seigneur, et je fais partie de son Peuple.
Commentaires
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Campana08.11.2008
Au début de la religion chrétienne, mais cela est applicable à toutes les autres religions et à tout ce qui touche l’homme, il n’y avait que Christ et des fidèles, c'est-à-dire des chrétiens. Aujourd’hui il y a, à travers le monde, des dizaines de sectes chrétiennes, chacune avec ses rituels, ses croyances et ses dogmes, en un mot avec ses différences. Pourtant, toutes elles se disent chrétiennes, en ayant tout de même adapté à leur goût le message initial. Dans toute création, avec le temps, l’homme y apporte toujours des divisions, dues essentiellement à des problèmes d’égo et de pouvoir temporel. Aujourd’hui, avec le brassage des peuples du monde, nous constatons à quel point les divisions sont source de problèmes et d’incompréhensions bien souvent insurmontable. Il y a encore quelques dizaines d’années, par exemple, cela était fort mal vu et mal accepté chez nous, d’avoir une union entre catholiques et protestants !! Pourtant les deux se définissent comme Chrétiens !! On ne s’enrichit jamais d’une division, on perd tout simplement du pouvoir, de la qualité. Pourtant il n’est pas dans la vision commune des gens que, avec le temps, tout sur terre s’altère, va dans l’expansion et perd en qualité. Attention ! Je ne parle pas de qualités basées sur un confort matériel temporaire, mais de qualités morales telles que : l’amour, la paix, le respect, la sincérité, l’honnêteté, la modestie, le contentement, etc. Il est pourtant d’une réalité flagrante que l’humanité se divise toujours plus, dans tous les aspects de la vie : culturels, politiques, religieux, professionnels, etc. et nous voyons bien que cela n’est pas un facteur de paix ou d’harmonie pour le monde. C’est au contraire, par l’unité que l’on peut construire un monde meilleur mais, sur le plan de la foi, cette unité ne peut renaître que si nous retournons à l’essence, à la Graine et, en l’occurrence cette Graine reste le Créateur, le seul Dieu pour tous les humains et dont Christ parlait toujours. Si nous L’acceptons (ce Créateur) en tant que tel, nous comprenons alors que chaque religion, chaque croyance qui tend vers ce Père Unique, n’est qu’un chemin que chacun a le droit de choisir. Dieu n’aurait jamais accepté que sur l’ensemble des chemins (des religions) un seul soit le juste, car ce que Dieu fait ne peut conduite qu’à l’harmonie, jamais aux conflits. C’est toujours l’homme qui est à l’origine des conflits, en proclamant ce que Dieu n’a jamais proclamé. Si nous acceptons ce Père Unique, nous pourrons alors avoir une attitude d’acceptation totale vis-à-vis du chemin de l’autre et cette attitude, basée sur un amour inconditionnel, nous apportera en retour l’amour et la reconnaissance de l’autre. Tout doit partir de nous, sans jamais demander quoi que ce soit en retour. C’est cela avoir de la considération et de bons souhaits pour tous, sans discrimination. Vouloir convertir c’est implicitement reconnaître que les autres chemins sont moins bons, voir faux. Pourtant, pour ne parler que du Christ, il n’avait jamais parlé ni de Protestants, ni de Catholiques, ni des innombrables autres chemins chrétiens que l’homme a créés aujourd’hui. Lui ne parlait que du Père ! Cette réflexion est évidemment applicable à tous les autres fondateurs de religions et aux innombrables diversifications apportées par les hommes. LC.11.2008