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Votre questionEst-ce grave de se moquer des croyants?
Je me demandais si c'était grave de se moquer d'un croyant. En fait il y a pas mal de temps de cela quand meme, je me suis un peu moquée de mes grand-parents parce qu'ils sont hyper catholiques, mais croyez-moi je le regrette beaucoup et ca me fait de la peine a chaque fois que j'y repense. Aujourd'hui je ne suis pas croyante, mais quand j'etais plus petite il m'arrivait de prier Dieu. Et aujourd'hui il m'arrive de croire en Lui, mais a d'autres moments je me dis qu'il n'existe pas.
Réponse de : 
Gabriel Bader
Gabriel Bader
C'est grave de se moquer. De qui que ce soit. Pas plus des croyants que des
autres.
Je crois aussi que la moquerie est souvent une façon de nous parler à nous plutôt
qu'à ceux à qui on fait du mal. On se moque pour se soulager de quelque chose
qu'on ne sait pas très bien comment dire. Et c'est peut-être plus de cela qu'il
faudrait s'occuper...
Vous en parlez d'ailleurs: vos hésitations entre croire et ne pas croire. Je
suis pasteur, je suis croyant et voilà que je me pose moi-même aussi ce type
de question: est-ce qu'il existe vraiment? Et je réalise que ces questions me
font souvent du bien: elles sont comme une façon de me remettre à une place modeste:
celle de celui qui continue à chercher. J'aime mieux être dans la position de
celui qui cherche que dans celle de celui qui pense avoir trouvé.
En d'autres termes, je crois qu'il est possible de prier, de croire, même avec
la tête pleine de doutes et de questions.
Quant aux moqueries, vos regrets ne vous conduisent-ils pas au pardon? C'est
un chemin qui est une forme de guérison de ce qui nous fait mal. D'ailleurs,
dans ma foi, je crois que Dieu nous donne le pouvoir de pardonner aux autres
et parfois à nous-mêmes...
autres.
Je crois aussi que la moquerie est souvent une façon de nous parler à nous plutôt
qu'à ceux à qui on fait du mal. On se moque pour se soulager de quelque chose
qu'on ne sait pas très bien comment dire. Et c'est peut-être plus de cela qu'il
faudrait s'occuper...
Vous en parlez d'ailleurs: vos hésitations entre croire et ne pas croire. Je
suis pasteur, je suis croyant et voilà que je me pose moi-même aussi ce type
de question: est-ce qu'il existe vraiment? Et je réalise que ces questions me
font souvent du bien: elles sont comme une façon de me remettre à une place modeste:
celle de celui qui continue à chercher. J'aime mieux être dans la position de
celui qui cherche que dans celle de celui qui pense avoir trouvé.
En d'autres termes, je crois qu'il est possible de prier, de croire, même avec
la tête pleine de doutes et de questions.
Quant aux moqueries, vos regrets ne vous conduisent-ils pas au pardon? C'est
un chemin qui est une forme de guérison de ce qui nous fait mal. D'ailleurs,
dans ma foi, je crois que Dieu nous donne le pouvoir de pardonner aux autres
et parfois à nous-mêmes...