Peut-on dissocier en Dieu ce qui est bon et ce qui est mal ?

Vous nous donnez effectivement des sueurs, mais pas de colère : plutôt de réflexion !
Vous soulevez un problème difficile, et nous serions mal venus de nous mettre
en colère, tant tout ce que vous dites est profond.

Je vous encourage donc à ne pas vous interdire de penser, et je m'invite un
instant chez vous pour continuer à penser avec vous. La création, ce n'est pas
que de l'amour, c'est vrai. Un Dieu bon dans un monde aussi malade, c'est impensable,
c'est vrai. Et cela pourrait laisser croire qu'il y a une face sombre de Dieu,
un côté caché, qui laisse faire le mal, voire qui le crée (j'espère ne pas déformer
ce que vous dites ?).

A ce stade-là du raisonnement, il y a peut-être une autre piste : et si la puissance
du Dieu de Jésus-Christ pouvait justement se lire dans la faiblesse de ceux
qui sont aux prises avec le mal ? Dans ce cas, Dieu pourrait alors ne pas avoir
la possibilité, dans la manière qu'il a choisie d'être Dieu, d'évacuer le mal de la terre.
Dieu n'aurait alors pas de face sombre, mauvaise, mais plutôt une face faible,
impuissante ? Si on continue sur ce chemin-là, on peut alors se dire qu'il nous
demande de croire en lui autrement - non pas de croire qu'il est meilleur, mais
de croire qu'il a choisi de se faire tout petit, en la personne de Jésus sur
la croix, pour montrer aux hommes sa présence à leurs côtés ? Et alors, il ne
nous demande pas d'être meilleurs que lui, mais d'être comme lui : forts dans
la faiblesse, grands dans la simplicité...

J'ai beaucoup sué, et j'ai laissé beaucoup de points d'interrogation ! J'ai
tenté d'ouvrir une autre piste, mais il y en a plein d'autres encore. .. que
je souhaiterais parcourir avec vous si je n'étais pas limitée par l'écran qui
me fait face !