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Comment nommer les démons ?

08.10.2005 Thème : Spiritualité et prière Bookmark and Share
Réponse de : Gilles BoucomontGilles Boucomont
L'enjeu est de savoir si l'on s'autorise à parler des démons de façon non figurative,
pas seulement comme si c'était une métaphore.
Si l'on reste dans la métaphore, on va rester dans le champ de la psychanalyse.
Les démons sont des images du Mal en nous, mais il peuvent aussi recouvrir la
réalité de nos pulsions (sexuelles, morbides, vitales, etc.). Ils sont un outil
culturel pour représenter du pulsionnel, et parfois la manifestation de l'inconscient.
Si on accepte de suivre le parti-pris biblique, les démons sont des créatures
spirituelles, c'est-à-dire dotées d'une "personnalité". Ils sont donc des entités
qu'il faut nommer, vous avez tout à fait raison. Mais si nous les nommons c'est
parce que tout ce qui était dans la ténèbre est maintenant mis en lumière (Luc
12:3). Et la conséquence de ce processus consistant à les nommer et qu'on doit
ensuite les chasser, pour interdire leur influence, leur autorité prise sur
tout ou partie de notre être.
Cette vision des choses n'annule pas du tout l'apport de la psychanalyse, mais
elle différencie les champs du pulsionnel et du démoniaque, qui ne sont pas
les mêmes. Les psychiatres appelle aujourd'hui "trouble dissociatif indéterminé"
les manifestations qui échappent à leur champ.
Le "discernement des esprits" dont parle Paul en 1 Corinthiens 12 consiste donc
à différencier les plans :
- du péché (comportemental)
- de la morale (décalage face à des critères posés par une société)
- du pulsionnel (psychè)
- du démoniaque (combat spirituel).
Confondre ces plans peut être très dangereux (psychanalyser un possédé, ou exorciser
un psychopathe... voilà deux voies dangereuses pour tout le monde).
"Nommer les démons" puis les chasser ne peut donc être qu'un travail dans la
prière où se manifeste l'autorité de ceux qui suivent Christ et qui, en son
nom, reprennent le terrain conquis par le "diviseur" de nos êtres.



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