Tout est-il relatif ?
Et si, comme le disait André Gounelle, "il n'y a pas de questions bêtes, mais
toutes les réponses le sont" ?
Et si, contrairement à ce que votre approche doctrinaire donnait à croire, il
n'y avait jamais eu de "confession de foi" de théolib, mais une pro-fession,
construite de manière à dire : je voudrais, j'aimerais, avec toujours du conditionnel,
et le choix de dire "je" et non pas un "nous" abrité derrière la tradition, l'institution,
etc ?
Et si votre dogmatisme était ruineux, non forcément pour l'Eglise, mais pour
la foi ?
Et si l'exigence de la vérité était le signe de la prise en compte de l'autre,
le signe effectif - non point peut-être d'un amour digne des saints - mais de
la tendresse d'une prise en compte ?
Et s'il était possible qu'en voulant être réponse à tout vous vous trompiez
?
Et si, comme le disait André Gounelle, "il n'y a pas de questions bêtes, mais
toutes les réponses le sont" ? Disons quand même qu'il est plus facile d'être
de votre côté (poser des questions) que du nôtre (tenter des réponses)...
Vous utilisez cette citation d'André Gounelle comme un fondamentaliste utiliserait
un verset biblique. Je crois tout à fait que Gounelle a raison, et il est vrai
que Jésus aimait à retourner des questions à ses auditeurs plutôt qu'à leur
asséner une réponse qu'ils n'auraient pas pu recevoir. Pour autant, c'est un peu
trop facile de dire cela, car alors, on tire un orgueil formidable d'être de
ceux qui posent toutes les bonnes questions, sans jamais faire l'effort de tenter
des réponses. Et c'est le genre de petites phrases qui se mordent la queue,
comme "Je suis un menteur" (vrai, faux ?). Dire que "il n'y a pas de questions
bêtes mais toutes les réponses le sont", c'est une réponse. Et je refuse de
la qualifier de bête. Elle fait réfléchir.
Mais voilà, je fais effectivement partie de ceux qui croient au "nous" sans
nier l'existence du "je". Je ne crois pas qu'on puisse toujours crucifier les
réponses collectives qui nous ont précédées comme étant "bêtes" ou tout autre
qualificatif élogieux. Et soyez aimable de ne pas qualifier ce point de vue
de "dogmatisme ruineux pour la foi".
Alors, oui, il est possible que nous nous trompions, comme il est possible que
vous vous trompiez, vous en conviendrez.
C'est alors que je réalise combien le manque d'amour qui surgit dans vos propos
et dans les miens, au cours d'un débat autour de la foi, ce refus de l'exigence
d'amour, au nom d'une vérité qui n'est qu'arrogance individuelle (de ma part
aussi), est un triste contre-témoignage face à la bonne nouvelle de Jésus-Christ.
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