Prier "Au nom de Jésus"?

Votre dernière réponse à la question "peut-on prier le Christ ?" me laisse songeur
et me pousse à vous interpeler.
Selon vous, Dieu n'a pas besoin d'intermédiaire. Pourtant, Jésus n'a-t-il pas
dit : " tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai ?" Et combien de
nos prières se terminent par "Au nom de Jésus" ?
Quant à affirmer que Jésus n'est pas Dieu, je l'admets, mais pourtant, en relisant
le prologue de l'Evangile de Jean, on doit bien admettre qu'il y a là un obstacle
puisque "La Parole s'est faite chair". Je crois qu'on veut absolument faire
correspondre Dieu et Jésus à notre image traditionnelle (et humaine) de père
et de fils. Quid alors de la Trinité ?
Enfin, ôter le qualificatif de "Seigneur" à Dieu, n'est-ce pas lui enlever le
pouvoir qu'Il exerce en nos vies ?
Merci de votre réponse.
Bonjour Jean-Marc

Merci de votre réaction, qui me permet de préciser ma pensée. Quand je prie
 Au nom de Jésus… Ÿ, je m’adresse au Père, parce que c’est le Fils qui me
l’a fait connaitre. Exemple : si je demande une faveur à une personne, je le
demande au nom de l’ami qui me l’a recommandé. Cela ne veut pas forcément dire
que c’est cet ami qui va transmettre ma demande. Ainsi, en Jean 16 :26, Jésus
dit  Vous demanderez en mon nom, et cependant je ne vous dis pas que le prierai
le Père pour vous Ÿ.
Quand au prologue de Jean, quand il dit "la Parole s’est faite chair Ÿ, il parle
du logos, le projet éternel de Dieu pour le monde, que j’appelle la logique
de Dieu, qui s’est incarné dans l’homme Jésus, qui pour nous est son porte-parole
le plus abouti, mais qui a pu et peut s’incarner différemment dans d’autres traditions
à d’autres époques.
Pour ce qui est de la Trinité, la seule manière dont je la comprends est dans
le sens des trois modes d’action de Dieu : le créateur, le révélateur (en la
personne de Jésus) et le  conducteur Ÿ (l’Esprit).
Enfin, si j’hésite à donner à Dieu le qualificatif de  Seigneur Ÿ, c’est parce
que j’y vois un sens de domination, de pouvoir, .qui pour moi n’est pas le vrai
visage de Dieu, qui est plutôt celui d’un compagnon de route. Par exemple le
titre de Dieu tout-puissant est à l’origine de tous les malentendus sur la foi chrétienne :
( si Dieu est tout-puissant, alors pourquoi n’empêche-t-il pas…. Ÿ.)