Pourquoi toutes ces "simagrées oecuméniques" (sic)?

Je connais un nombre suffisant de catholiques et je travaille très régulièrement
avec eux. J'ose donc dire que les débats trinitaire et sur le rôle du prêtre,
etc. sont également présents dans la confession catholique! La différence est
qu'ils ne s'expriment que rarement au grand jour au nom de l'unité de l'Eglise romaine
symbolisée par le ministère de l'évêque de Rome (et ce ministère est également
discuté parmi mes amis catholiques!)
Cette question de l'unité implique justement que chez les protestants, ces débats
ont lieu au grand jour. Il faut également affirmer que les Eglises protestantes
reconnaissent les fameux "Conciles oecuméniques" dont Nicée. Mais la question
est celle de l'interprétation de ces Conciles dans la langue du 21ème siècle.
Je pèse le mot: "langue": notre culture actuelle n'emploie pas le même langage
philosophique que les premiers siècles et par conséquent il n'est pas exagéré
de dire "traduire dans la langue du 21ème siècle" des concepts énoncés en contexte
grec.
Sur la présence réelle, ce mot d'un collègue: que serait une présence qui ne
serait pas réelle? Il faut encore s'entendre sur le sens de ce mot "réelle"!
La seule question où il me semble que le désaccord reste total (ou presque)
est celle du rôle du prêtre et par conséquent du rôle de l'Eglise. Là, il est
exact que les protestants ne considèrent pas les pasteurs comme des prêtres,
mais comme des "Anciens," des membres engagés dans la direction pastorale de la communauté,
une sorte "d'évêque collectif" dont le pasteur est un permanent, un professionnel
chargé de la tâche d'enseignant et d'interprète des Ecritures, autant que d'administrer
les sacrements, non pas qu'ils en soient plus dignes que les autres, mais pour
des raisons d'ordre dans l'Eglise, selon le mot de Paul. La question de l'unité,
nous la posons volontiers ainsi: elle est donnée par le Christ dans la foisonnante
diversité du chritianisme qui s'exprime dès le Nouveau Testament ainsi qu'à travers
les premiers siècles.
Les "simagrées oecuméniques" (merci pour ceux et celles qui y sont engagés!)
sont donc un devoir des chrétiens pour parvenir au respect, à la compréhesion
et à la reconnaissance mutuelle. Sans ce travail, on en reste à l'indifférence.
On peut trouver cela souhaitable au nom d'un certain intégrisme o fondamentalisme
qui ne me paraît plus être de mise à notre époque.