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Immortalité de l'âme ou résurrection ?

03.03.2006 Thème : Vie, mort et après Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege

Les faire-parts de décès parlent souvent d'un après la mort immédiat: "il est
maintenant auprès de nos chers disparus".
A les lire, mais aussi parfois en écoutant les cérémonies funèbres, on a l'impression
qu'il y a une continuité pour l'âme (ou l'esprit ?) après la mort physique et
dans l'attente du jugement dernier.
Or à vous lire (rép. à Alam les 14 et 27.2.2005), il y aurait en quelque sorte
à la mort un "arrêt du disque dur" contenant l'enregistrement de notre vie,
un archivage de celui-ci dans la mémoire de Dieu, puis une analyse de son contenu
seulement au jugement dernier. A ce moment les "disques durs" ne contenant pas la
foi seraient détruits (2ème mort), tandis que pour les autres aurait lieu une
résurrection sous une autre forme de vie, éternelle, et l'on redonnerait à ces
"grâciés méritants" une partie de leurs données d'origine (les liens de parenté,
les relations, etc.).
Je ne sais pas si cette image correspond à vos idées, mais je constate que ni
les sermons, ni les catéchismes, ne m'ont parlé de cette discontinuité de l'âme
entre la mort et le jugement dernier. Si cette explication est nouvelle, il
est intéressant d'en parler pour ne pas être "largué". Et si elle est biblique,
j'ai dû mal écouter ou mal comprendre les pasteurs, les curés, les catéchètes,
etc.
Merci de votre réponse.
Bonjour Numa,
Dans les grandes lignes, vous résumez assez bien la position défendue
par quelques répondants de ce site. Il ne s’agit pas d’une position nouvelle.
Ce n’est pas la dernière mode qu’il faudrait adopter pour ne pas être  largué
Ÿ ! C’est la position du Nouveau Testament. Il faut bien se mettre dans la tête
qu’il a été principalement pensé dans une culture juive et non grecque. Et parfois
nous sommes trompés par la (mauvaise) traduction du mot  psuché Ÿ que l’on
traduit par  âme Ÿ alors qu’il signifie dans la traduction grecque de l’AT : la
vie. Quand Jésus dit :  Quiconque voudra sauver sa psuché, il la perdra Ÿ (Mc
8,35), il ne parle de la seule âme, mais de toute la vie. Ensuite, lorsque dans
I Cor 15, Paul parle de notre existence actuelle, il la caractérise de fondamentalement
mortelle (v.53s.). Ce n’est que par un don de Dieu (v.38) que l’on deviendra
immortel. C’est dire qu’on ne l’est pas par nature. Il n’y a rien en l’homme,
créature de Dieu, qui soit immortel. L’immortalité ne peut être qu’une grâce que
Dieu fait à qui il veut. ON n’est pas immortel parce qu’on a été créé  à l’image
de Dieu Ÿ (Gn 1,26s.)
Il est bien clair que cette conception de la vie, de la mort et de la
résurrection n’est pas reçue facilement – y compris par prêtres et pasteurs
– dans un environnement marqué depuis 20 siècles par la pensée non seulement
grecque, mais indo-européenne. Pour se faire entendre, les Églises ont par malheur trop adapté
leur message aux attentes de leurs auditeurs païens et on a perdu pendant des
siècles le vrai sens du mot résurrection. Contestez donc prêtres, catéchètes
et pasteurs qui vous parlent encore de l’immortalité de l’âme au nom même du Nouveau
Testament !



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