Peut-on croire en Dieu malgré le mal en excès ?
Peut-on croire en Dieu après la shoa ou le tsunami du 26 décembre 2005 (le lendemain
de Noël) ? Il n'a rien fait pour arrêter un désatre dû à l'homme ou à la nature...
Merci de votre réponse.
Thierry
Dommage que les réponses offertes à fin 2004 aient disparu de ce site, car un
long débat séré a eu lieu après le tsunami sur ce sujet.
Vous demandez très justement si l’on peut encore croire en Ÿ Dieu, c’est-à-
dire pas seulement croire que Ÿ Dieu existe, mais mettre sa confiance en Dieu.
Je pense qu’ainsi posée votre question appelle un Oui sans ambages. Pourquoi
ne pourrait-on, en effet, pas faire confiance à Dieu qu’il veut nous conduire,
nous soutenir, nous aider même si nous ne comprenons pas tout de ce qui arrive
à notre monde et à nos vies ? N’est-ce pas justement le moment de la confiance
quand on découvre qu’on ne comprend pas tout ? Pourquoi ne pourrait-on pas faire
confiance à Dieu que – si jamais il a laissé faire – il n’a pas laissé faire
par sadisme ou pour nous punir, mais encore par amour pour l’humanité, quand
bien même nous ne comprenons pas ou avons beaucoup de peine à comprendre comment le
mal absolu et l’amour de Dieu sont conciliables…
En la matière il y a un exemple biblique incontournable : c’est le livre de
Job. Job non plus ne comprend pas pourquoi il doit supporter un mal aussi radical
que celui qui lui tombe dessus. Il le dit pendant de longs chapitres en dialogue
avec des amis qui en comprennent rien à rien malgré leur apparent bon sens. Et
au chapitre 38, le Seigneur parle à Job en lui demandant qui il est lui une
simple créature pour demander des comptes à Dieu. Où étais-tu quand je fondais
la terre ? Dis-le si tu es intelligent. Qui en a fixé les mesures, les sais-tu ?...
Ÿ (38,4) et après une longue diatribe de Dieu, Job répond : Je suis peu de
choses ; que te répliquerais-je ? J’ai assez parlé, je vais m’arrêter. J’en
ai déjà trop dit, maintenant je me tais.Ÿ (40,4-5). Puis Dieu assaille encore Job de questions
virulentes et Job répond qu’il a parlé, sans comprendre, de choses étonnantes
qui le dépassent et qu’il ne connaît pas. Il ne lui reste plus, lorsqu’il parlera
à Dieu, qu’à l’interroger non pour le juger, mais pour se laisser instruire (42,3-4).
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