Un "méchant tri" dans les épîtres est-il permis ?

Je me permets d'insister pour un approfondissement de la question sur la parole
de Jésus et les Evangiles en général quand je lis encore aujourd'hui votre confrère
Mr Birchmeier dire en substance qu'en Paul réside le meilleur et le pire (donc
un méchant tri dans les épîtres). Que lire, comment lire ? Je compte sur vous
!
Cher smile,
Suite à la réponse que je vous ai faite hier, je vais essayer d’appliquer ce
que je vous ai dit de la parole de Dieu faite chair en Jésus aux épîtres de
l’apôtre Paul.
Il me semble d’abord indéniable que Paul lorsqu’il voit dans le Christ qui meurt
pour nous LA manifestation par excellence de la grâce ( = don gratuit) de Dieu
cerne ce que je décrivais comme le centre de la bonne nouvelle que Dieu dit
à l’humanité en Jésus. En cela il est pleinement en accord avec le kérygme dont
rendent aussi compte à leur manière les évangiles synoptiques, l’évangile de
Jean ou d’autres épîtres que celles que l’on peut vraiment attribuer à l’apôtre
des gentils.
En lisant l’apôtre Paul, on peut par ailleurs être choqué par certaines de ses
réflexions (sans que je puisse personnellement qualifier chez lui quoi que ce
soit de  pire Ÿ). Pour prendre un premier exemple, j’ai personnellement un
problème avec la pensée de Paul lorsqu’il n’applique qu’aux croyants l’égalité
de tous devant Dieu. Pour lui, ce n’est, en effet, que ceux qui sont en Christ
qui voient disparaître les différences entre hommes et femmes, esclaves et hommes
libres, Grecs et Juif… (Galates 3,26ss.). Ou bien, pour prendre deux autres exemples,
je nedirais pas de la même manière que lui la fin de ce monde (I Thessaloniciens4,13-18)
ou les critères du jugement dernier de Dieu (I Cor 3,10-15). L’apôtre ne me
semble pas, en effet, avoir fait sur ces points tout l’effort critique qui découle
de la prise au sérieux radicale de la grâce de Dieu.