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Qui est ce Dieu qui aime et sauve?

12.11.2004 Thème : Christianisme et autres religions Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege
D'abord Dieu. De manière générale, j'aime à dire qu'un dieu - tout comme mon
Dieu - est un l'objet d'une passion unique. En d'autres termes, c'est un absolu
au service de qui je désire mettre toute ma vie. J'ai connu une personne qui
ne vivait que pour les trains. Pour lui, le train était sa vie, était son dieu.
Pour moi, Dieu, personne ne l'a jamais vu, mais Il s'est donné à connaître par
excellence en Jésus de Nazareth. La fonction première d'un tel Dieu est de me
libérer. Il me permet, en effet, lorsque je suis attaché à Lui, d'être détaché de
tout ce qui par ailleurs existe, de prendre intérieurement de la distance à
l'égard de toute personne, de toute chose. Il me permet de ne pas être l'esclave
de mes passions, d'autrui, du qu'en dira-t-on, du travail, de la mode, bref de tous
les autres dieux qui habitent mon monde.

Ensuite que dit-on quand on affirme que Dieu nous aime? On dit d'abord qu'il
n'est pas un principe neutre, une grande idée, une théorie, une force, mais
une personne car seule une personne peut en aimer une autre. On dit ensuite
que chaque homme a une importance absolue, infinie pour Dieu. Quand j'aime ma femme,
elle reçoit la première place dans ma vie par rapport à n'importe quelle autre
femme. Au yeux de Dieu, j'ai une valeur infinie, même si j'ai par ailleurs tout
raté dans ma vie, même si je n'ai plus aucune valeur aux yeux de quelque être humain
que ce soit.

Enfin Dieu sauve. De quoi me sauve-t-il ? Il me sauve du désespoir de ne pas
avoir de sens à ma vie, car il s'offre à moi comme le sens de ma vie. Il me
sauve du désespoir de ne pas avoir la valeur que j'aimerais avoir à mes propres
yeux ou à ceux d'autrui en me disant que j'ai une valeur infinie à ses yeux et qu'il
croit en moi, qu'il a besoin de moi. Il me sauve du désespoir qui consiste aussi
à ne pas vouloir être moi-même, qui consiste à me fuir, à me divertir de ce
qui est important, à ne pas accepter de prendre mes responsabilités. Il me sauve du
désespoir face à la mort qui bouche mon horizon en me disant au matin de Pâques
que ce n'est pas la mort, mais bien Lui, qui a le dernier mot en toutes choses.



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