Comment respecter le commandement d'amour de mon prochain ?

18; c'est ce texte que Matthieu 22, 39, Marc 12, 31 et Luc 10, 27 reprennent,
avec le commentaire de Jésus à ce propos.
Je pense utile de rappeler que aimer, dans ce contexte, ce n'est pas ce sentiment
qui m'emporte et qui me donne l'impression d'exister ... mais aimer, c'est un
commandement, et c'est donc une affaire de raison, de choix: ce n'est qu'ainsi,
du reste, que l'amour de ses ennemis devient possible.
Comment alors pratiquer l'amour ? Par tous les moyens qui me permettent de maintenir
une relation ouverte avec mes frères et mes soeurs. En ne prenant pas leur place,
ni ne les rejettant, en maintenant entre eux et moi une altérité qui permette
à l'autre comme à moi d'avoir une identité, et ainsi une liberté de faire ou
de ne pas faire ce qui me plait, ou non !
Ne croyez pas que ce dernier bout de phrase ne concerne que l'autre: aimer,
c'est aussi me donner la possibilité de ne pas être tout le temps ce que je
voudrais être, ou ce que je crois que Dieu aimerait bien de moi !
J'aimerais signaler que en Lévitiques, le commandement que je rappelais est
écrit en hébreu à un temps verbal qu'on appelle " l'inacompli"; en grec, c'est
un futur que nous traduisons fort bien (tu aimeras) et qui sans aucun doute
peut exprimer l'obligation, l'impératif.
Cela dit, si j'essaie de voir le message biblique non seulement comme une morale
(tu dois) mais aussi comme un ensemble de paroles de sagesse, alors je peux
garder ce commandement avec son sens futur, sans nécessairement le comprendre
à l'impératif.
En ce sens, une parole de sagesse qui me dit: "tu aimeras ton prochain comme
toi-même" m'indique (aussi) une réalité de l'existence; je ne pourrai pas vraiment
accepter de la part des autres que ce que j'aurai réussi à accepter de moi-même;
y a-t-il un domaine où je ne m'aime pas ? sans doute aurai-je tendance à ne pas
aimer ceux qui ont ce défaut que je connais et que j'essaie de corriger chez
moi.
Ainsi, pour répondre à la dernière partie de votre question: vous aimez déjà
maintenant votre prochain comme vous-même ! Ce n'est pas seulement un ordre,
mais une réalité de vie. En même temps, c'est un commandement, parce que nous
avons toutes et tous un chemin d'acceptation et de pardon à accomplir, vis-à-vis
de notre prochain, mais aussi par rapport à nous-même: acceptation de notre
condition humaine imparfaite, et acceptation du pardon gratuit de Dieu en Jésus
le Christ.
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