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Comment être bienveillant ?

barbara 09.05.2008 Thème : Éthique: choix, responsabilité, liberté et morale Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege

Je ne pense pas que des livres puissent particulièrement vous aider à devenir bienveillant-e ! Excepté bien entendu la Bible ! Elle nous incite effectivement en la matière à prendre Jésus en exemple. Elle nous invite également à nous mettre à son école, à suivre son enseignement. Que nous dit-elle alors en ce qui concerne le chemin de la bonté et de la bienveillance ?

        Jésus nous affirme que rien n’a fondamentalement changé en la matière depuis les dix commandements (cf. Mc 12.28ss.). Ils comportent deux tables que Jésus résume : aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même. C’est là le chemin de la bienveillance !

        Aimer Dieu, c’est faire complètement dépendre sa vie de Dieu. Ce qui m’empêche, en effet, d’être bienveillant aux autres ou à l’égard de la nature, c’est mon Moi. Lorsque je me décentre de moi-même pour aimer Dieu, je puis commencer à penser aux autres et leur être bienveillant. Je me mets donc à respecter la deuxième table de la loi. Celle-ci m’invite à aimer mon prochain, mais sans m’oublier moi-même. Être bienveillant à l’égard d’autrui, ce n’est pas cesser d’être bienveillant à l’égard de soi ! Simplement ce sera être bienveillant envers autrui COMME envers soi-même. Et pour trouver cet équilibre, il n’y a qu’un chemin : celui d’une vie où Dieu prend toute la place. Celui d’une vie vécue grâce à Dieu, dans la dépendance de Lui seul.



Commentaires

  • barbara23.05.2008
    Oui, bien sûr, mais lire la Bible et prendre le Christ en exemple ne suffit pas toujours, on ne sait pas forcément "d'instinct" comment il réagirait dans la vie de tous les jours et on a parfois pas le temps de se plonger dans une longue analyse de la situation. Je vais vous faire part d'une situation qui s'est présentée à moi il y a peu : Dans l'emploi que j'avais, une personne m'était trés antipathique et réciproquement, je devais quitter cet emploi et j'ai fait un pot de départ. Devais-je inviter cette personne sachant qu'elle n'apprécierait surement pas de venir et que je n'apprécierai pas sa présence ? Mais d'un autre côté étais-je sûre qu'elle ne souhaitait pas être invitée ? Voilà un exemple pour lequel je n'avais pas de solution... JDK: Pour aller plus loin: reprenons l'exemple que vous donnez pour mettre en oeuvre ce que je vous "conseillais"! Cette personne VOUS est antipathique. Si vous ne pensez pas d'abord à vous-mêmes, mais à Dieu et au prochain, vous vous demandez pas si cela vous fait plaisir ou non de l'inviter. Invitez-la donc en lui faisant comprendre comme à tous vos autres invités qu'il ne faut pas qu'elle se sente obligée de venir. Si elle vient, c'est qu'elle en avait envie ou qu'elle n'ose pas, hypocritement, faire autrement. La balle est dans son camp. Plus dans le vôtre. Et si elle vient, vous aurez peut-être - mais pas nécessairement - un mauvais moment à passer, mais est-ce que cela ne vaut pas la peine de risquer de ne pas avoir personnellement de plaisir pour qu'éventuellement une réconciliation ou une appréciation réciproque positive puisse avoir lieu ? Aimer le prochain, c'est bien s'aimer un peu moins soi-même pour pouvoir aimer un peu plus l'autre, lui donner une chance, ne pas le vexer définitivement, lui donner une possibilité de se montrer sous un autre jour, entendre parler de la gratuité de Dieu... Certes il est difficile d'ainsi se décentrer un peu de soi. Qui se centre sur Dieu apprend à se décentrer de soi...