Dîme, offrandes et actions de grâce. Où part l'argent qui est donné à l'église ?

La dîme fait référence à une pratique du peuple d'Abraham et du peuple d'Israël qui étaient invités à consacrer la dîme (le dixième) de leurs récoltes comme une offrande à Dieu. Cette pratique a été reprise dans certaines églises sous diverses formes pour encourager les membres de ces communautés à soutenir le service que Dieu leur a confié.

Les offrandes faites lors des cultes servent principalement à soutenir des activités des paroisses, des actions de solidarités ou à couvrir les frais d'entretien de leurs locaux paroissiaux. L'offrande fait partie de la liturgie, elle est une action de grêce, c'est-à-dire un geste de reconnaissance car, pour le croyant, tout est fondamentalement don de Dieu.

La situation des Eglises réformées dans les pays francophones et en Suisse varie d'un pays ou d'un canton à l'autre. Dans certains cas, il y a un soutien de l'Etat pour les salaires des pasteurs et pour les temples. C'est donc l'Etat qui prélève par le biais des impôts ce qui lui permet d'accorder une subvention aux églises et communautés religieuses reconnues dans sa législation. Dans d'autres cas, par exemple à Genève, à Neuchâtel et, en règle générale, en France et en Belgique, il y a un régime de stricte séparation entre Eglise et Etat. Alors seuls les dons ou contributions ecclésiastiques volontaires adressés aux Eglises permettent de couvrir les salaires de leurs pasteurs et l'entretien des temples.