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Adorer Marie?

dontim 17.12.2008 Thème : Spiritualité et prière Bookmark and Share
Réponse de : Michel CornuzMichel Cornuz

Bonjour,

 Je ne sais pas si je peux vous "prouver" quoi que ce soit; je ne peux que vous dire comment je lis la Bible à ce sujet. Le terme que vous utilisez: "adorer" est très fort. Il signifie : reconnaître Dieu comme Dieu, lui rendre un culte et lui obéir dans toute notre vie. Quand la Bible met un complément à adorer, il s'agit toujours de Dieu. Le propre de l'idolâtrie, tellement critiquée par les prophètes, est de détourner l'adoration qui ne revient qu'à Dieu sur des réalités créées... Donc, avec cet aspect absolu, il est clair qu'on ne peut adorer que Dieu seul. D'ailleurs, même l'Eglise catholique où la prière à Marie est pratiquée, ne parlera jamais d'adoration de Marie!

Pour les protestants, il n'y a pas non plus de prière à Marie. En effet, là encore, on ne peut prier que Dieu (par le "Nom" de Jésus-Christ, dans l'Esprit-Saint), sans donc aucun autre intermédiaire entre Dieu et l'homme que Jésus-Christ: C'est pourquoi le protestantisme rejette toute prière aux défunts, aux saints, aux anges, à Marie... Souvent l'accumulation de ces intermédiaires vient (comme vient de l'écrire M. Kraege sur ce site à propos d'une question sur les anges) d'un sentiment d'éloignement de Dieu, qu'il faudrait atteindre par toute sorte d'intermédiaires plus proches de nous! Il y a là une défiance par rapport à Dieu. Dans la Bible, Dieu est proche de chacun et il nous donne libre accès auprès de lui! Nous pouvons donc le prier en confiance.

En revanche, si l'on ne peut ni adorer, ni prier Marie, on peut la vénérer, c'est-à-dire avoir du respect, de l'admiration, de la tendresse pour celle qui, par son "oui" a donné naissance au Sauveur. On peut la prendre comme modèle de foi et lui laisser une place particulière dans notre spiritualité. Vénérer, c'est donner du poids et de l'importance, mais les lui donner en tant qu'être humain, toujours humble, et non la transformer en être quasiment divin. Elle-même l'a affirmé, dans le magnificat: "Mon âme tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, car il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante, désormais toutes les générations me diront bienheuse"...Elle n'est bienheureuse que dans sa "bassesse", son "abaissement", son "humilité" et parce que Dieu lui a fait grâce, non par quelque mérite personnelle, encore moins parce qu'elle serait une "déesse".



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