A quoi bon vivre si la vie éternelle nous attend ?

                Pour vous la vie éternelle semble commencer après la mort et la vie qui précède être complètement inutile. Pour le Nouveau Testament et plus particulièrement pour l’évangile de Jean, la vie éternelle commence dès maintenant et la mort n’a pas de réel pouvoir sur elle. Elle consiste, en effet, à vivre dans la totale dépendance de Dieu. Or, si Dieu est plus fort que la mort, celle-ci n’a aucun pouvoir sur notre dépendance à son égard. La vie éternelle est donc aussi une vie en ce monde, mais une vie d’une qualité radicalement différente de celle que les hommes séparés de Dieu vivent habituellement.

                 Cette vie d’une autre qualité est donc vie dans la radicale dépendance de Dieu : dans la foi-confiance mise en Lui. Et quand je dépends de Dieu, je suis à son service. Ma raison d’être en ce monde est donc de servir Dieu. Mais servir Dieu signifie d’après les dix commandements (Exode 20) confirmés par Jésus (Marc 12.28ss.) non seulement aimer Dieu de tout ce que nous sommes. Cela veut aussi dire : aimer son prochain et s’aimer un peu soi-même (la vie qu’il nous est donné de vivre). Aimer Dieu, son prochain et soi-même, cela signifie se battre contre tous les maux qui défigurent et détruisent la bonne création de Dieu. Barak Obama l’a fort bien exprimé dans son discours d’investiture : « Dans les termes de l’Écritures, le temps est venu de mettre de côté les choses enfantines (…), de porter plus loin ce don précieux, cette noble idée qui a été transmise de génération en génération : la promesse de Dieu que tous sont égaux, que tous sont libres et que tous ont le droit d’avoir une chance de rechercher une pleine mesure de bonheur. » Nous sommes sur terre pour vivre de cette promesse et nous battre pour plus d’égalité, de liberté, de bonheur pour tous.