Faut-il donner des conseils aux homosexuels?

En effet, je me souviens d'avoir parlé de Robert, et de la façon dont il a assumé
son penchant. J'ignore si ça peut aider d'autres personnes, mais il est vrai
que j'ai beaucoup aimé sa façon de prendre les choses.
Il a découvert "... que son homosexualité pouvait être relativisée" Cela veut
dire simplement que pour lui, la sexualité, la sienne en particulier, ne prend
pas une place démesurée dans sa vie: sa vie sociale, ses relations d'amitié
avec beaucoup de gens remplissent largement sa vie. Son tempérament artistique
aussi. Il se dit heureux comme cela.
"il n'est jamais, comme on dit, -entré dans le milieu-". Par cette expression
peut-être maladroite, je voulais simplement dire que ses convictions l'ont conduit
ailleurs qu'à une fréquentation des milieux "gays". Il dit n'en avoir jamais
ressenti le besoin.
Peut-on dire qu'il "reste seul"? Dans un sens, oui, puisqu'il s'est ainsi privé
de fonder une famille, et qu'il n'aura pas ce "lieu privilégié". Dans un autre
sens, non: le nombre d'amis et d'amies qu'il compte, le nombre extraordinaire
de gens qu'il a aidés et accompagnés, sont pour lui comme une grande famille qui
le comble.
Vous n'imaginez pas aller dire à un homosexuel que "s'il veut faire la volonté
de Dieu, il va devoir rester seul toute sa vie...".
Je vous comprends: ce n'est pas aux autres de lui dire une chose pareille. A
Robert, personne n'a jamais dit ce qu'il devait faire; mais dans un esprit de
prière et de relation avec Dieu, il s'est découvert une vocation; une vocation
au célibat -ça existe dans la Bible-. Bref, il a fait ce choix, qui a donné sens à
sa vie.