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Peut-on parler de "crise des vocations"?

27.01.2004 Thème : Eglises Bookmark and Share
Réponse de : Daniel GuexDaniel Guex
r>Votre question est demeurée plusieurs jours sans réponse, probablement parce
qu'elle est difficile à empoigner.
Ayant des amis prêtres, j'ai entendu plusieurs fois cette expression dans leurs
discours: "crise des vocations". Je ne l'ai jamais entendue chez les Réformés.
Puis j'ai compris qu'en parlant de "crise des vocations", ces amis parlaient
en fait du manque de prêtres dans l'Eglise catholique de chez nous. Je les ai aussi
entendu dire que c'était peut-être le signal pour mettre en route des laïcs,
et donner à l'Eglise un nouveau visage.
Dans l'Eglise Réformée, la question se pose peut-être un peu différemment. Qu'il
manque de plus en plus de pasteurs, cela paraît évident, mais il est actuellement
encore possible, avec les forces présentes, de "rassembler le Peuple des fidèles
autour de la Parole et des sacrements". Par ailleurs, il me semble que les laïcs
qui souhaiteraient prendre leur part au ministère de l'Eglise ne manquent pas.
Les vocations sont là. Il faut les discerner, confier à ces personnes des responsabilités
qu'elles peuvent assumer, et pourquoi pas, proposer d'autres voies que les chemins
traditionnels pour envisager une consécration pastorale. Certains y seraient
prêts, ... mais ne remplissent pas les conditions académiques, et n'ont pas
les papiers nécessaires.
Voilà donc mon impression: il y a d'une part des vocations dont on ne sait pas
toujours que faire, et d'autre part une Eglise qui pleure parce qu'elle manque
de ministres. Il y a donc un équilibre à trouver, et beaucoup de questions à
se poser: faut-il vraiment, aujourd'hui, le même type de prêtre que ceux des siècles
qui nous précèdent? ... Est-ce indispensable qu'ils soient sur le modèle des
moines? ... Les séminaires actuels sont-ils vraiment adéquats?
Mais, évidemment, que toutes ces questions ne nous empêchent pas de porter le
souci de la relève, et de prier pour de nouvelles vocations. Efforçons-nous
de ne pas interpréter l'absence de candidats en 2002 comme une malédiction.



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